"Je veux mon papa !" Voilà bien l'exigence à ne pas avoir dans la famille Malaussène, car si la fratrie est nombreuse et diverse, les pères sont aux abonnés absents.
Ben aura bien de la peine à découvrir où se cache désormais le géniteur du "Petit", mais il y a urgence, car ce dernier a décidé de ne plus se nourrir, et on a beau lui présenter les meilleurs plats, il s'en tient à : "Je préfèrerais mon papa !".
"- Des conneries, trancha Jérémy, paternité biologique, mes glandes !
Premier argument d'une tirade enflammée tout au long de laquelle Jérémy (mais, l'ai-je bien compris ?) s'attacha à démontrer que le père est une hypothèse dont on peut fort bien se passer, et que, dans tous les cas de figures, si notre mère commune avait pris la décision d'écarter nos géniteurs à l'heure de notre arrivée, c'était vraisemblablement en toute connaissance de cause, "elle avait ses raisons, maman", qui ne pouvaient qu'être les bonnes, vu que maman "n'avait pas l'air comme ça", mais qu'elle "savait ce qu'elle faisait, maman !"
Dans ce nouvel épisode de la saga des Malaussène, Daniel Pennac continue sur sa lancée et nous attache, une fois de plus, aux personnages de la tribu, à leurs traits de caractères spécifiques et à leur cohésion à toute épreuve malgré (ou grâce) aux frasques de leur mère.
Comme vous le verrez, la lecture a parfois des effets secondaires étonnants !
Il est des écrivains qui n'ont que ce qu'ils méritent et D. Pennac est bien de ceux-ci, ses succès ne sont pas volés...
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