dimanche 1 avril 2012

Robert Solé : UNE SOIREE AU CAIRE, Seuil, 2010


De retour au Caire pour une "mission"  délicate, Charles séjourne chez sa tante Dina, qui donne une réception à la mode de celles qui y étaient données avant les années 50 dans le milieu très sélect des "Syro-libanais" d'Egypte. 

Le rôle principal de ce roman revient à  la maison de Dina, maison ayant été construite au début du siècle dernier par le patriarche familial, le fameux "roi du tarbouche". Chaque objet, chaque pièce est prétexte au souvenir, à la nostalgie de l'âge d'or, de l'époque où la famille n'était pas encore dispersée aux quatre coins de la planète, de l'époque où Charles était tout simplement enfant, et enfant secrètement amoureux de la trop belle Dina. 

Mais au cours de la soirée, une jeune Egyptienne, rappelle à l'auteur que le passé est le passé et l'invite à regarder le présent et les luttes nécessaires à mener pour réformer ce pays millénaire. Mais Robert Solé n'en est pas encore à imaginer la proximité du "printemps arabe" qui surviendra une année après la publication de ce roman, en grande partie bibliographique.


Bizarrement, ce roman qui a pourtant tout pour me plaire - le thème, le pays, la problématique, le style - ne m'a pas  passionnée,  et ce n'est que dans les toutes dernières pages que j'y ai retrouvé un peu plus d'intérêt, c'est-à-dire une réflexion sur le bien fondé de cette nostalgie, un questionnement sur le besoin d'enjoliver le passé lorsqu'on est en exil. Je ne voudrais pas décourager les futurs lecteurs, car l'atmosphère  qui y règne, les personnages, dressent le portrait d'une Egypte oubliée et bien loin de celle de l'antiquité ou de celle des actualités télévisées.

3 commentaires:

  1. En ce moment, j'ai un peu la même impression que toi, à travers mes lectures : c'est pas mal, mais ça ne m'enthousiasme pas, je m'y ennuie un peu, avec quelques "réveils" lors de certains passages...
    Je me dis parfois que c'est dû à mon moral, mais je crois que ce n'est pas une explication suffisante...
    Très bon dimanche, Amartia !

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  2. je suis biaisé quand je pense à Egypte. Je me souviens Lawrence Durrell, Cavafy, Stratis Tsirkas et Jacques Lacarriere.Je cherche cette atmosphère decadente ,poétique qui en nourissant les sens ,nourrit l'esprit. Bon Dimanche, καλή Κυριακή και καλό μήνα

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  3. C'est l’Égypte de ma famille, Égypte cosmopolite perdue....qui est maintenant bien loin, après Nasser, Sadate, Moubarak et maintenant le Printemps arabe mais encore vivante dans le souvenir de certains

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