Pierre Botton, c'est cet homme d'affaires, qui, en 1992, a été condamné à la prison pour trafic d'influence et abus de biens sociaux.
Après 602 jours de prisons, il en ressort abattu, (une tentative de suicide dont il est sauvé par un gardien) et n'a de cesse de réformer le système de privation des libertés.
En 2009, il soumet un projet au Garde des Seaux de l'époque, Michèle Alliot-Marie, qui, à son grand étonnement, le soutien et le charge d'une mission pour lutter contre le choc carcéral et la récidive.
Quelques grands principes l'animent :
- la privation de liberté est LA peine en soi. Nul besoin d'y ajouter des souffrances.
- les détenus doivent être avertis de ce qui les attend lors de la première incarcération
- les détenus ont des droits et ils doivent être respectés
- la réinsertion doit se préparer, dès l'incarcération, notamment en permettant aux détenus de travailler et d'être salariés.
C'est ainsi qu'il en arrive a proposer la création d'une prison nouvelle, destinée aux personnes ayant été condamnées à une peine de moins de deux ans (donc sans crimes sexuels ou de sang).
Le livre sort au moment où le projet d'implantation dans un village du Jura fait débat dans la population de ce dernier, qui s'est prononcée contre à 54 %.
Le livre se veut un coup de gueule, coup de gueule d'abord et surtout contre l'administration pénitentiaire qui ne voit pas d'un bon oeil, qui plus est par un ancien détenu, ses méthodes et ses conceptions remises en cause.
C'est le récit fastidieux et ennuyeux des 20 dates importantes entre le 3 septembre 2009 et le 9 décembre 2011, sous forme de comptes-rendus de réunions, de visites, de conférences de presse.
J'avais demandé aux "Agents littéraires" de m'envoyer ce livre, suite à l'émission "On n'est pas couché" du 28 avril dernier, émission pendant laquelle, le projet de Pierre Botton m'avait intéressée. Quelle déception.
Heureusement, Pierre Botton est meilleur à l'oral qu'à l'écrit. Je vous laisse en juger en vous donnant le lien sur cette émission :
Comme quoi on ne s'improvise pas écrivain, même avec les meilleures intentions du monde...
RépondreSupprimerQuant à l'univers carcéral, pour y avoir travaillé lors de ma formation, c'est vraiment un abîme...
Belle déception ! Je me rappelle de ses interventions et je l'avais trouvé assez brillant, voire convaincant.
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