Quelle bonne idée a eue Rachel Joyce d'écrire l'autre versant de l'histoire d'Harold Fry, dont je vous avais parlé ICI.
On se rappelle qu'Harold Fry avait décidé de traverser à pied l'Angleterre pour apporter une lettre à son ancienne collègue et amie Queenie, qui était en fin de vie dans un centre de soins palliatifs.
Dans ce roman-ci, on reste avec Queenie, qui malgré la fatigue et la douleur, écrit une ultime lettre à son ami, lettre dans laquelle elle lui avoue "tout ce qu'elle n'a pas pu lui dire" au temps où ils se côtoyaient.
"Je t'ai cherché, Harold, au cours de ces années où j'ai vécu sans toi. Pas un jour ne s'est écoulé sans que je pense à toi. Il y eut un temps où j'espérais que cela s'arrête et où je m'efforçais d'oublier, mais cela me demandait tant d'énergie que c'était plus facile d'accepter le fait que tu étais une partie de moi et de continuer à vivre."
J'ai retrouvé la souplesse d'écriture de Rachel Joyce, sa capacité à raconter des choses, sommes toutes bien tristes, sans jamais tomber dans le pathos, la délicatesse avec laquelle elle nous fait entrer dans l'intimité cachée de ses personnages, tout en respectant leur pudeur.
Elle réussit à réunir ces deux êtres, au-delà des vicissitudes de la vie, et c'est un portrait de femme ordinaire et pourtant si attachante qu'elle nous donne à découvrir.
Si vous avez aimé son premier roman, il ne faut pas manquer celui-ci.
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