dimanche 8 mars 2015

Ken Follet : LA MARQUE DE WINDFIELD, Laffont, 2002


Le monde de la banque à Londres,  en pleine époque victorienne, voilà le cadre de ce roman fleuve. 

Ken Follett suit la vie, sur une trentaine d'années,  de six jeunes hommes liés par le secret d'un meurtre commis dans leur collège de Windfield. L'assassin n'est pas celui que l'on croit et le suspens est bien gardé. 

Mais l'intrigue "policière" n'est pour l'auteur, que le prétexte à peindre une large fresque des moeurs de la bonne bourgeoisie en quête d'anoblissement, à dérouler les aléas de la saga de la famille Pilaster, comptant parmi les banquiers les plus en vue de l'époque. 

"Maisie savait par le père de Rachel que, dans la City, on considérait Hugh comme un prodige. Quand il parlait de la banque, ses yeux pétillaient, il était intéressant et drôle. Mais, si jamais leur conversation touchait aux affaires domestiques, il devenait maussade et taciturne. Il n'aimait pas parler de sa maison, de sa vie mondaine ni surtout de sa femme."

Ken Follet a l'art du roman-feuilleton, sans que ce soit péjoratif de ma part. Il manie de multiples personnages, il imagine des situations de rupture, il décrit le monde de la finance avec précision, il n'hésite pas à créer des rebondissements dans son récit, bref, il se lit d'une traite, car il sait nous captiver. 

Un petit bémol, cependant, sa vision du monde est très manichéiste et les bons restent bons, les méchants restent méchants.... jusqu'à la fin.

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