Voilà un domaine, où je n'attendais pas forcément Guy Bedos, celui de la question du choix du jour et de l'heure de sa mort, tout du moins du choix de mourir dans la dignité.
Pour son premier roman, il se fait l'avocat de cette cause au travers de son personnage principal, metteur en scène ayant connu son heure de gloire, mais en "baisse de vitesse", mais surtout père aimant, peut-être même papa poule, de trois jeunes adultes. Malgré les réactions de ses enfants il ne changera pas d'avis, même s'il n'est pas forcément pressé, pressé de s'en aller. Car "Je veux mourir par amour de la vie. Debout".
Je me rends compte que cette présentation pourrait faire penser à un livre grave et triste. Au contraire et ce n'est pas étonnant quand on connaît l'humour sarcastique de l'auteur. Il a choisi de développer son sujet, en croisant le journal du père - que le fils découvre par hasard - et les réactions d'abord secrètes, puis partagées de ce dernier. Un dialogue s'installe donc.
"Quant à toi, mon père, tu me désespères. Qu'est-ce qu'il te prend d'aller traîner du côté du supplément "ARGENT" du Monde ? Tu surveilles tes actions en Bourse, maintenant ? Ca te va bien ! Bonne idée d'aller te vautrer dans un dossier intitulé "Anticiper la dépendance". Sauf ton respect, tu cherches la merde, toi."
Ce n'est pas un grand roman. Mais c'est avec plaisir que je l'ai lu et je pourrais presque dire "entendu", tant le style rappelle le Bedos des one man show. Coups de gueule, émotion, humour, vacherie, tout y est.
Tu me donnes envie de le lire! Pendant mes vacances, je pense! :)
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