tag:blogger.com,1999:blog-18237331228324434182024-02-24T04:02:41.632+02:00Mes lecturesAu fil de mes lectures, je vous présente des livres que je les aie aimés ou nonAmartiahttp://www.blogger.com/profile/03036606018240849219noreply@blogger.comBlogger215125tag:blogger.com,1999:blog-1823733122832443418.post-62985199469275584762020-08-01T13:14:00.000+03:002020-08-01T13:14:36.436+03:00Moussaiou-Bouyoukou : CONTES D'ASIE MINEURE, Actes Sud, 1996<div><br /></div><font face="georgia" size="5"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmXzS0arNwsdTb2mQ4Bhkk16pKqt32mJTW_piOw_kyUzTgTHOE1rOWPjLSF33Y_RS7czeVc-OzohUZLeW-rRNCXdHbKpAHvknrpaOC4B-YLKnuIaP3B8ot2x3O9D3cXbxzXjBZI75mHwqN/s638/Contes+d%2527Asie+Mineure.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="638" data-original-width="400" height="326" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmXzS0arNwsdTb2mQ4Bhkk16pKqt32mJTW_piOw_kyUzTgTHOE1rOWPjLSF33Y_RS7czeVc-OzohUZLeW-rRNCXdHbKpAHvknrpaOC4B-YLKnuIaP3B8ot2x3O9D3cXbxzXjBZI75mHwqN/w205-h326/Contes+d%2527Asie+Mineure.jpg" width="205" /></a></div><div style="text-align: justify;">Une série de 18 contes, comme ceux que l'on nous racontait dans notre enfance, mêlant rois et pauvres, ogres et géants, princesses et braves. Ne croyant plus, depuis longtemps, à la venue du prince charmant, je me suis amusée à lire cet ouvrage du point de vue des représentations sociétales qu'il révèle.</div></font><div style="text-align: justify;"><font face="georgia" size="5"><br /></font></div><div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia; font-size: x-large;">Les hommes sont soit des rois très riches, soit des artisans pauvres, mais dotés d'une bravoure à toute épreuve lorsqu'il s'agit de libérer une des filles du roi en question. J'ai noté qu'il n'y a pas de reine. De même, dans le petit peuple, les pères des garçons ou des filles pauvres sont absents. Les enfants du peuples sont presque toujours ceux d'une pauvre femme. Les enfants des rois, sont le plus souvent des filles, soit uniques, soit allant par trois. Ces dernières sont souvent la récompense que le roi offre à celui qui aura bravé tous les dangers qui menacent sont royaume. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia; font-size: x-large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia; font-size: x-large;">Bien que venant d'Asie Mineure, ces contes populaires ne diffèrent pas vraiment des européens. J'y vois aussi une manière d'assigner une place à chacun dans des sociétés profondément inégalitaires, et surtout de faire accepter cet état de fait, en racontant combien d'efforts, de prouesse et d'audace il a fallut à ceux qui l'ont transgressé.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia; font-size: x-large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia; font-size: x-large;">Mais que ces quelques réflexions ne vous empêchent pas d'apprécier la magie de l'imaginaire qui a été transmis de bouche à oreilles pendant des siècles et que Calliopi Moussaiou-Bouyoukou, née en 1904 dans cette Asie Mineure qu'elle dût quitter en 1920, a recueilli pour notre plus grand plaisir.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia; font-size: x-large;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia; font-size: x-large;"><i><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXJwyLWyiLA7547sYUJtyyMpzpPucbn7vBVYaXZvU-UWPrXsZPOTXkezVEoxFJfmp8aPwGt7OwmvjZSBbVb-zCj5L-ts7nG74P4I7b-5getXNDUVYwv6unffb3ZquBdphTecLrX1HZVvqv/s208/%25CE%259A%25CE%25B1%25CE%25BB%25CE%25BB%25CE%25B9%25CE%25BF%25CF%2580%25CE%25B7+%25CE%259C%25CE%25BF%25CF%2585%25CF%2583%25CE%25B1%25CE%25B9%25CE%25BF%25CF%2585%25E1%25BE%25BF%25CC%2581%25CE%259C%25CF%2580%25CE%25BF%25CF%2585%25CE%25B3%25CE%25BF%25CF%2585%25CE%25BA%25CE%25BF%25CE%25B8%25CF%2585.jpeg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="208" data-original-width="150" height="260" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXJwyLWyiLA7547sYUJtyyMpzpPucbn7vBVYaXZvU-UWPrXsZPOTXkezVEoxFJfmp8aPwGt7OwmvjZSBbVb-zCj5L-ts7nG74P4I7b-5getXNDUVYwv6unffb3ZquBdphTecLrX1HZVvqv/w188-h260/%25CE%259A%25CE%25B1%25CE%25BB%25CE%25BB%25CE%25B9%25CE%25BF%25CF%2580%25CE%25B7+%25CE%259C%25CE%25BF%25CF%2585%25CF%2583%25CE%25B1%25CE%25B9%25CE%25BF%25CF%2585%25E1%25BE%25BF%25CC%2581%25CE%259C%25CF%2580%25CE%25BF%25CF%2585%25CE%25B3%25CE%25BF%25CF%2585%25CE%25BA%25CE%25BF%25CE%25B8%25CF%2585.jpeg" width="188" /></a></div>"- A présent, dit l'animal, écoute bien, car ce sera plus difficile qu'avant. L'eau de ce lac, c'est comme du verre en vérité. Si l'on y touche, elle vous change en pierre. Et, comme tu vois, il n'y a pas de pont pour traverser. Le château est construit sur un piton, et l'on ne peut se poser que sur le pourtour du rocher. Tu vas dégainer l'épée d'un pouce hors du fourreau, et moi je m'élèverai d'un pouce au-dessus du lac, sans l'effleurer. J'essaierai d'atterrir sur la bordure. Mais elle est étroite, et mes pattes arrière risquent de glisser dans l'eau et de se pétrifier. Dans ce cas, cherche la source qui jaillit à cet endroit, entre les roches. C'est de l'eau immortelle. Remplis-en ta gourde et jettes-en sur mes pattes pour les ranimer."</i></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div></div>Amartiahttp://www.blogger.com/profile/03036606018240849219noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1823733122832443418.post-88342817960783365252020-06-11T18:39:00.000+03:002020-06-11T18:40:13.315+03:00Vanessa Springora : LE CONSENTEMENT, Grasset, 2020<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivwIIX97PQOsX-jrK09ppmnsYvUE13zx7AQZi39UlMwj7RkoAOrt456nGgSn3Lz5ALNsnxqW-QYX_w3YDAWyDXND4mNfnM9SbvDdP_olnVsLrR5S1hzxzlgVktwT43otOasuJkOeE7Q9rr/s311/Le+consentement.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="311" data-original-width="195" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivwIIX97PQOsX-jrK09ppmnsYvUE13zx7AQZi39UlMwj7RkoAOrt456nGgSn3Lz5ALNsnxqW-QYX_w3YDAWyDXND4mNfnM9SbvDdP_olnVsLrR5S1hzxzlgVktwT43otOasuJkOeE7Q9rr/" /></a></div>
<span style="font-family: georgia; font-size: medium;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: georgia; font-size: medium;">Un livre courageux, un livre intelligent et un livre nécessaire. Nécessaire pour son auteure, mais aussi pour les lecteurs. Nécessaire pour se poser les bonnes questions et ne plus jamais retomber dans la lâcheté, la complicité face à l'impunité de ces prédateurs, qui, sous couvert de l'art, ont séduit et abusé des enfants et de jeunes adolescents.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: georgia; font-size: medium;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: georgia; font-size: medium;">Ce livre est courageux, car ce que nous dit Vanessa Springora, c'est sa propre histoire. Et elle le fait avec sincérité je dirais presque avec simplicité, tant elle reste sobre, se contentant de relater les faits sans hausser le ton, comme un acte d'accusation impitoyable mais rigoureux. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: georgia; font-size: medium;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: georgia; font-size: medium;">Elle décrit parfaitement la stratégie de séduction que G.Matzneff a utilisé pour la soumettre à son bon plaisir. Elle explique clairement, son besoin de reconnaissance, sa curiosité, et la fascination qu'il a exercé sur elle, alors qu'elle n'avait que 14 ans. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: georgia; font-size: medium;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: georgia; font-size: medium;"><i>"Après chaque séance amoureuse où G. semble se repaître de mon corps comme un affamé, lorsque nous sommes tous les deux dans le calme de son studio, entourés jusqu'au vertige par des centaines de livres, il me berce dans ses bras comme un nourrisson, la main dans mes cheveux ébouriffés, m'appelle "mon enfant chérie", "ma belle écolière" et me conte doucement la longue histoire de ces amours irrégulières nées entre une très jeune fille et un homme d'âge mûr". </i> </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: georgia; font-size: medium;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: georgia; font-size: medium;">Puis la petite comprend qu'elle n'est pas la seule, que les séjours que Matzneff a passés aux Philippines avaient pour but principal d'abuser d'enfants encore plus jeunes qu'elle, elle met fin à leur relation. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: georgia; font-size: medium;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: georgia; font-size: medium;">Elle raconte notamment qu'elle demande de l'aide à Cioran, qu'elle croit être un ami, et la réponse de ce dernier est effarante :</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: georgia; font-size: medium;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: georgia; font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4QuqGOva3WnLhTqXRVLWHEMEkRY5XuCCvMgySqbAMolgnj5bvFifGxw7-Zu6PsCBILn7iaPLlkV4_63yxJrlIhEjhgtNEYrgjTG3Rad0ZSmW3rIuu5k3Uj6uBWmIqARVwbSIMBSlS2mLt/s932/Vanessa+Springora.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="582" data-original-width="932" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4QuqGOva3WnLhTqXRVLWHEMEkRY5XuCCvMgySqbAMolgnj5bvFifGxw7-Zu6PsCBILn7iaPLlkV4_63yxJrlIhEjhgtNEYrgjTG3Rad0ZSmW3rIuu5k3Uj6uBWmIqARVwbSIMBSlS2mLt/s320/Vanessa+Springora.jpg" width="320" /></a></span></div>
<span style="font-family: georgia; font-size: medium;">"<i>- V., me coupe-t-il d'un ton grave, G. est un artiste, un très grand écrivain, le monde s'en rendra compte un jour. Ou peut-être pas, qui sait ? Vous l'aimez, vous devez accepter sa personnalité. G. ne changera jamais. C'est un immense honneur qu'il vous a fait en vous choisissant. Votre rôle est de l'accompagner sur le chemin de la création, de vous plier à ses caprices aussi. Je sais qu'il vous adore. (...) Sacrificiel et oblatif, voilà le type d'amour qu'une femme d'artiste doit celui qu'elle aime.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: georgia; font-size: medium;"><i>- Mais Emil, il me ment en permanence.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: georgia; font-size: medium;"><i>- Le mensonge </i>est<i> littérature, chère amie ! Vous ne le saviez pas ?</i>"</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: georgia; font-size: medium;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: georgia; font-size: medium;">Mais il lui faudra de nombreuses années pour quitter l'image de fiction qu'elle a d'elle-même, pour ne plus être qu'une expérience parmi d'autres, qu'un prétexte pour produire des textes sulfureux encensés par la critique de l'époque. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: georgia; font-size: medium;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: georgia; font-size: medium;">Enfin, un livre intelligent, car il pose la vraie question, celle du consentement ! </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: georgia; font-size: medium;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: georgia; font-size: medium;">On en a beaucoup parlé dans la presse et dans les médias à sa sortie. Vous pensez peut-être avoir compris de quoi il s'agit et qu'il n'est pas nécessaire de le lire, pour savoir quoi en penser, ce serait une erreur. Vous rateriez l'occasion de ne plus jamais vous laisser prendre par un anti-puritanisme, par une anti-censure mal à propos. C'est une chose de fantasmer, une autre de commettre des abus. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: georgia; font-size: medium;"><br /></span></div>
</div>
Amartiahttp://www.blogger.com/profile/03036606018240849219noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1823733122832443418.post-85107458337418705562020-04-19T10:55:00.001+03:002020-04-19T10:55:19.995+03:00David Diop : FRERE D'ÂME, Seuil, 2018<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjr_a_VII0tSgYicVJWCtkeGYtTNTYfu-vX5Zrm0Ua7pc0QeQqwbzA37MrKdtCJxG782PgDiMrUZuAPcACEvWvwlk9d8IF-RxPKhaUIq_xT6Ke4ZtaaaO79_8TjJT6uCUCgMbaE5gNqfer1/s1600/Fre%25CC%2580re+d%2527a%25CC%2582me.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="322" data-original-width="195" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjr_a_VII0tSgYicVJWCtkeGYtTNTYfu-vX5Zrm0Ua7pc0QeQqwbzA37MrKdtCJxG782PgDiMrUZuAPcACEvWvwlk9d8IF-RxPKhaUIq_xT6Ke4ZtaaaO79_8TjJT6uCUCgMbaE5gNqfer1/s320/Fre%25CC%2580re+d%2527a%25CC%2582me.jpg" width="193" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Parce qu'il n'a pas su se libérer à temps de "<i>la voix intérieure qui ordonne"</i>, Alfa Ndaye, tirailleur sénégalais durant la grande guerre, n'a pas pu achever son frère d'arme alors que celui-ci le supplier d'abréger ses souffrance. Mais maintenant, "il sait, il a compris". Désormais "ses pensées n'appartiennent qu'à lui" et il peut penser par lui-même. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">C'est ainsi que commence de roman, très court, mais d'une intensité effroyable. Tout y est : la colonisation, la boucherie des tranchées, l'impossibilité de communiquer, le poids des traditions, la souffrance de la perte d'un être cher, le besoin de vengeance, l'injustice et la folie humaine collective. Mais il y a plus : la magie du conte, le désir de se libérer, l'amitié au point de se fondre dans l'autre, la transgression des interdits.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>"J'ai pensé que je n'en avais plus que sept parce que mon copain Jean-Baptiste le facétieux, le plaisantin, m'en a volé une. Je l'ai laissé faire parce que c'était ma première main coupée et qu'elle commençait à pourrir. Je ne savais pas encore quoi en faire. Je n'avais pas encore eu l'idée de les sécher comme les femmes des pêcheurs de Gandiol le font du poisson."</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMCrb_Lk-StWJSEewNQ_xWu1N9u1vVLyS0O2_ot-ib2UDZz17nbXjDCdL8EPVVYerZ_qy0ZNuv-9zcKpB5ThPPjtT-QP1wE6eQcdi-4iiarpjbzgc9bGhCxfMTg-uwk-HUQOY4-PjkpFDD/s1600/David+Diop.jpeg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="351" data-original-width="624" height="179" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMCrb_Lk-StWJSEewNQ_xWu1N9u1vVLyS0O2_ot-ib2UDZz17nbXjDCdL8EPVVYerZ_qy0ZNuv-9zcKpB5ThPPjtT-QP1wE6eQcdi-4iiarpjbzgc9bGhCxfMTg-uwk-HUQOY4-PjkpFDD/s320/David+Diop.jpeg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">De héro à l'audace sans pareille, Alfa fait peur, sa "bravoure " devient folie. Alfa dirait qu'il est enfin lui-même. N'abrite-t-il pas désormais celui qui est "<i>plus que son frère</i>", son frère d'âme.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Un roman riche et puissant qui, s'il se lit d'une traite, mérite certainement une deuxième lecture tant il offre de facettes et d'angles de vue. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Les lycéens qui lui ont décerné le prix Goncourt 2018 ont fait preuve d'une belle maturité !</span></div>
</div>
Amartiahttp://www.blogger.com/profile/03036606018240849219noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1823733122832443418.post-42997155912947958882020-04-16T18:55:00.002+03:002020-04-16T18:55:54.057+03:00Sylvain Tesson : LA PANTHERE DES NEIGES, Gallimard, 2019<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVR85GhKiEUtowidgmsD5GLCtn5FJOaz21Jdk2hLDAZbr2aTewJN09cI4HPHz9SPTMzRSryydjiHktrzndPiHIMNCXtHvSSY9At3cBU28MSZSEJ0VP5BZFEgixV3tNXeepZTjlDFqYjzQ2/s1600/la-panthere-des-neiges.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="800" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVR85GhKiEUtowidgmsD5GLCtn5FJOaz21Jdk2hLDAZbr2aTewJN09cI4HPHz9SPTMzRSryydjiHktrzndPiHIMNCXtHvSSY9At3cBU28MSZSEJ0VP5BZFEgixV3tNXeepZTjlDFqYjzQ2/s320/la-panthere-des-neiges.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Connaissant le goût de Sylvain Tesson pour l'aventure et les expériences extrêmes, il n'est pas étonnant qu'il ait accompagné son ami Vincent Munier dans la quête de l'un des animaux en voie de disparition, dans les confins du Tibet, à près de 5000 m. d'altitude et par des températures de -20° à -30°. Le maître mot de ce roman, c'est la patience. Car il en faut pour rester à l'affût, sans bouger, sans parler, sans fumer (même le cigare !) alors même que l'apparition de la panthère des neiges est plus qu'improbable. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>"Certaines nuits, rêvassant sur une terrasse parisienne du cinquième arrondissement, je me voyais au calme dans une chaumière de Provence, mais je chassais aussitôt la vision pour imaginer la piste aux aventures. Incapable de me fixer une direction unique, hésitant entre l'arrêt et le mouvement, soumis à l'oscillation j'enviais les yacks, monstres cadenassés dans leur déterminisme et par là même dotés du contentement d'être ce qu'ils étaient, postés là où ils pouvaient survivre. (...)</i></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLZZzQ7cks4sBOK14gOgAdMgYzVuSGqDb54bAshP2pX00Fn65JowNox4sDtug6i1wcW3sfjFOIiKD2_2yandLoL4eotmyuNo_A9JGG_1xYunroXopd-mOb9rcBB7tcMW5bGFZW1OCazFzv/s1600/Sylvain+Tesson.jpeg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="158" data-original-width="318" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLZZzQ7cks4sBOK14gOgAdMgYzVuSGqDb54bAshP2pX00Fn65JowNox4sDtug6i1wcW3sfjFOIiKD2_2yandLoL4eotmyuNo_A9JGG_1xYunroXopd-mOb9rcBB7tcMW5bGFZW1OCazFzv/s1600/Sylvain+Tesson.jpeg" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>La bête, elle, se cantonnait par nécessité au milieu où le hasard l'avait enfermée. L'encodage la prédisposait à survivre dans biotope, aussi hostile fût-il. Et cette adaptation la rendait souveraine. Souveraine parce que dénuée d'envie de se trouver ailleurs." </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Je dois avouer que contrairement à l'unanimité des éloges qui ont été portées à cet ouvrage, je suis restée un peu sur ma faim. Je n'y ai pas retrouvé la profonde sincérité que la forme du journal avait apportée à son livre : "Dans les forêts de Sibérie". Que Tesson ne soit pas à l'aise avec la modernité, on le sait bien maintenant, mais ses aphorismes qui me paraissent parfois gratuits m'ont semblé malheureusement et paradoxalement souvent mêlés de "parisianisme". Peut-être que le manque d'immédiateté dans l'écriture en est la cause.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Il n'en reste pas moins que cet apprentissage de l'affût, que cet hymne à la beauté en font un très bon récit d'aventures mêlé à quelques considérations philosophiques intéressantes.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
Amartiahttp://www.blogger.com/profile/03036606018240849219noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1823733122832443418.post-29713066309782884802020-04-08T18:01:00.000+03:002020-04-08T18:01:18.118+03:00Kostas Moursélas : LES ENFANTS DU PIRÉE, Cambourakis, 2012<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEin5pA2y6Rc-8HU6Iw2o6Z4DkNzA2CED7nhvFmGmkKZXUYhiqRnUbkzIWozU1fDGerQHa2AMMZ20ttLktm5_miYi1lf96DKT0iYPzMJAjIaVV0HHAc6hUohLFjotPa9FR-IzsN7Ig8oD-o/s1600/Les+enfants+du+Pire%25CC%2581e.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><br class="Apple-interchange-newline" /><img border="0" data-original-height="225" data-original-width="225" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEin5pA2y6Rc-8HU6Iw2o6Z4DkNzA2CED7nhvFmGmkKZXUYhiqRnUbkzIWozU1fDGerQHa2AMMZ20ttLktm5_miYi1lf96DKT0iYPzMJAjIaVV0HHAc6hUohLFjotPa9FR-IzsN7Ig8oD-o/s320/Les+enfants+du+Pire%25CC%2581e.jpeg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Le narrateur, Manolopoulos, ne sait pas très bien comment commencer à dresser le portrait de</span><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"> Louïs,</span><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"> son ami de toujours, qui n'est </span><i style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">"pas vraiment petit, pas vraiment laid, pas vraiment beau, pas vraiment paresseux, pas vraiment illéttré, pas vraiment athée"</i><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">. Va-t-il commencer par son mariage ? Ou bien pas comment il a été coincé et forcé à se marier ? Faut-il parler de Fatmé, celle qu'il a sauvé de la prostitution tout en essayant de la "refourguer" à son copain ? Bref, Louïs et indéfinissable, si ce n'est pas l'adjectif "libre". </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Dans le Pirée d'après la guerre civile, alors que la chasse aux communistes bat encore son plein, une bande d'amis, découvre l'amour, le sexe, la politique. La première partie se contente de nous narrer les nombreuses aventures des uns et des autres, mais dans lesquelles, un personnage sort toujours du lot, le fameux Louïs.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj37Mfb8epIpiSRwvy85E6124MtoyOeyDpsxm25IOYsqrw_ApW_lDLzZSZRN0GKWiZX4hqQZsCGlQJeOEFBISNiZfDPWBJRSIWjym4BM6EvOZWGg-IuSilNvryqGjNptUgiPnHlw7t7oak/s1600/Mourse%25CC%2581las.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="400" data-original-width="286" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj37Mfb8epIpiSRwvy85E6124MtoyOeyDpsxm25IOYsqrw_ApW_lDLzZSZRN0GKWiZX4hqQZsCGlQJeOEFBISNiZfDPWBJRSIWjym4BM6EvOZWGg-IuSilNvryqGjNptUgiPnHlw7t7oak/s320/Mourse%25CC%2581las.jpg" width="228" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>"Un caporal est venu, suivi d'un troufion, et ils se sont plantés devant nous.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>- Eh ! mec, ramène-toi, le commandant te demande. Suis-nous, a-t-il dit à Louïs. Et lui, en aristocrate de naissance, il a siroté les dernières gouttes de son thé, il a ramassé les cigarettes et, le briquet dans le creux de la main, il s'est levé.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>- Allez, magne-toi ! T'es pas invité à un cocktail !</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>Le caporal lu a donné une bourrade. Le paquet et le briquet sont tombés par terre. Il a fait mine de se pencher pour les ramasser.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>- Laisse-les ! T'en auras pas besoin, lui a dit le soldat en posant son godillot dessus.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>Et il les a écrasés en rigolant.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>J'allais me lever pour protester. Le caporal m'a fait rasseoir.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>- Toi, tu la fermes !</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>- Ce n'est pas la peine, Konstandis, a ajouté Louïs. Ce sont des potes. On va s'arranger en route.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>Et il m'a fait un clin d'oeil.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>J'étais sûr qu'avant d'arriver au quartier général, il les aurait si bien cuisinés que tous deux se rangeraient de son côté.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>Louïs, on ne peut ni le haïr, ni lui en vouloir Il ne fait pas partie de ces hommes que l'on peut ignorer ou oublier. (...)</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>Juste avant qu'ils ne disparaissent, j'ai eu le temps de voir le caporal sortir son paquet de cigarettes pour lui en offrir une et l'autre sortir son briquet pour la lui allumer."</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Mais le temps passe, les amis mûrissent, apprennent un métier ou font des études, ils se marient, pas toujours avec celle qu'ils aiment, souvent en fonction des intérêts économiques des familles. Tous ? Non, bien sûr, pas Louïs qui passe d'un petit boulot à un autre, d'une femme à une autre, mais qui reste toujours fidèle à ses principes et à son ami Manolopoulos, qu'il exhorte de se sortir du conformisme ambiant. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Un roman touffu, dont j'ai perdu quelques fois le fil, mais qui a su me retenir jusqu'au bout grâce à des passages magnifiques dus à l'acuité du regard que Moursélas porte sur la société petite bourgeoise athénienne, avec ses rêves et ses angoisses, et de laquelle au moins une femme semble s'être échappée grâce à l'exemple de Louïs. Quant au Manolopoulos de narrateur, même si la fin de l'histoire n'est pas celle qu'il a toujours espérée en secret, il se pourrait bien que le fait d'écrire enfin l'histoire de la bande sera à même de lui faire accéder à cette liberté que son ami lui a toujours enjoint de prendre à pleins bras. </span></div>
</div>
Amartiahttp://www.blogger.com/profile/03036606018240849219noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1823733122832443418.post-29013807287738378692020-02-10T22:54:00.000+02:002020-02-10T22:54:14.398+02:00Mariama Bâ : UNE SI LONGUE LETTRE, Le serpent à plumes, 2001<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDh1EgmPBd0n0unYGeKMQiGz9C3FcPjxuAwIt_USTwq-gBAr-tHJ49GNOPRGxLirXHM4-uFCJLiB22NGwibZWjiDEjak0K37hGY19JQHcyhzNL1EbxnwloLZDgNl05Ba8pRuTtN1ZXi83Y/s1600/Une+si+longue+lettre.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="281" data-original-width="179" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDh1EgmPBd0n0unYGeKMQiGz9C3FcPjxuAwIt_USTwq-gBAr-tHJ49GNOPRGxLirXHM4-uFCJLiB22NGwibZWjiDEjak0K37hGY19JQHcyhzNL1EbxnwloLZDgNl05Ba8pRuTtN1ZXi83Y/s320/Une+si+longue+lettre.jpeg" width="203" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Sorti en 1979 au Sénégal, ce livre témoigne de l'engagement de Mariama Bâ dans la lutte pour l'émancipation des femmes de son pays d'abord, mais de toutes les femmes.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Il s'agit de la lettre qu'une femme envoie à sa meilleure amie, alors que son mari vient de mourir. Elle lui rappelle leur jeunesse commune, celle qui les a vu, toutes deux, épouser un homme qu'elles avaient choisi, en dehors des conventions traditionnelles, de leurs échanges intellectuels sans fin, et surtout de la complicité qui liaient les quatre amis. Elle se souvient du bonheur jusqu'au jour où... le mari de l'amie prend une deuxième femme, jusqu'au jour où... son propre mari prend une deuxième femme. Elle y explique pourquoi, contrairement à son amie qui s'est séparée, elle a décidé de rester, de tenir bon, un peu par nostalgie, beaucoup parce que "<i>j'ai fait (le) choix que ma raison refusait mais qui s'accordait à l'immense tendresse que je vouais à Modou Fall"</i>. (son mari).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Elle refuse d'ailleurs les propositions de mariage qui lui sont faites à peine son veuvage entamé. Elle ne perd pas espoir d'une <i>"autre chose à vivre. Et cette</i> "autre chose" <i>ne pouvait être sans l'accord de mon coeur"</i>.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOiTzd3UzPAygtMUOEBoj4HoXy-XESbo1mMtusz8lknet7bsVoplfL0H5zqBqqqlSB2X0B1SbI5mZQTtr-34_2SM2H_hpkv1eOx62NDAPwqsOESE3L5q5CzuMqon5XTnT-PNfk0v7RjB-g/s1600/mariama-ba.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1021" data-original-width="640" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOiTzd3UzPAygtMUOEBoj4HoXy-XESbo1mMtusz8lknet7bsVoplfL0H5zqBqqqlSB2X0B1SbI5mZQTtr-34_2SM2H_hpkv1eOx62NDAPwqsOESE3L5q5CzuMqon5XTnT-PNfk0v7RjB-g/s320/mariama-ba.jpg" width="200" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Puis elle raconte les enfants - elle en a 12 ! - les doutes sur l'éducation. L'aînée qui "tombe enceinte" alors que ses études ne sont pas terminées, la décision de la soutenir.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>" On est mère pour aimer, sans commencement ni fin. (...) On est mère pour affronter le déluge. Face à la honte de mon enfant, à son repentir sincère, face à son mal, à son angoisse, devrais-je menacer ?"</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Par cet ouvrage, Mariama Bâ dresse le constat de la prise de conscience par les femmes du statut qui leur est fait dans la société et de leur lutte, au quotidien, pour maintenir une dignité si souvent mise à mal. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
Amartiahttp://www.blogger.com/profile/03036606018240849219noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1823733122832443418.post-134706253911382872019-11-01T11:17:00.000+02:002019-11-01T11:17:23.195+02:00Daniel Pennac :MESSIEURS LES ENFANTS, Gallimard, 1997<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSESmHJTDdWeW9Jd0v46M1C17ZrzdyI2y0to_IVo6SxsanGZWT-P_hV1zysNO-smWSK2yPPJ_yr88OgOIqgqPZI3Wx0EM-RgyqTI_PC_OUkhY_G6neOFzfLaM6pGRpI8Xp2WNy_M5spsJ2/s1600/Messieurs+les+enfants.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="288" data-original-width="175" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSESmHJTDdWeW9Jd0v46M1C17ZrzdyI2y0to_IVo6SxsanGZWT-P_hV1zysNO-smWSK2yPPJ_yr88OgOIqgqPZI3Wx0EM-RgyqTI_PC_OUkhY_G6neOFzfLaM6pGRpI8Xp2WNy_M5spsJ2/s320/Messieurs+les+enfants.jpeg" width="194" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Un livre beaucoup plus sérieux que ce qu'il veut bien laisser paraître au premier abord. En effet, on sourit beaucoup à la lecture de l'aventure qui frappe trois enfants dissipés et leur professeur. Ce dernier n'a-t-il pas l'idée saugrenue d'imposer une rédaction en guise de punition, rédaction dont le sujet est : "<i>Vous vous réveillez un matin et vous constatez que, dans la nuit, vous avez été transformé en adulte. Complètement affolé vous vous précipitez dans la chambre de vos parents. Ils ont été transformés en enfants. Racontez la suite"</i>.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Forcément, Pennac ne se contente pas de nous raconter les affres des gamins, il s'y colle lui-même, et parce que <i>"l'imagination ce n'est pas le mensonge"</i>, l'impensable se produit bel et bien.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7QNvEQI8KoeuVxlowGqzAu7S-QAC-qvSIyLp5fufl34L5vkC7zgy-Dhno4fSUYY7NfweSCYOi9TMvgjDITIcS4Zb3ai-JKOcSwVWFEeK2dGzAxphQ6NyrxMpeay7agwJ_maa8BMEQlYQo/s1600/Daniel+Pennac.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1385" data-original-width="1001" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7QNvEQI8KoeuVxlowGqzAu7S-QAC-qvSIyLp5fufl34L5vkC7zgy-Dhno4fSUYY7NfweSCYOi9TMvgjDITIcS4Zb3ai-JKOcSwVWFEeK2dGzAxphQ6NyrxMpeay7agwJ_maa8BMEQlYQo/s320/Daniel+Pennac.jpg" width="231" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>"Qu'est-ce que vous voulez dire, avec votre cran? Vous croyez qu'il faut du courage, pour faire vos devoirs à la con ? Décrivez votre famille par-ci, décrivez votre famille par-là !... Vous savez qu'il y a pas plus chiant que vos rédacs de merde? Vous en avez déjà fait une, vous de vos rédacs ? Une seule ? Non ? C'est ça, votre "cran" à vous ? Demander à des élèves de faire ce que vous êtes même pas capable de faire vous-même ?</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>La classe de M.Crastaing, habituée pourtant au silence, sentit dans celui qui suivit une qualité plus... comment dire...</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>- Monsieur Pritsky, dit finalement un Crastaing très maître de lui, notre rendez-vous est pour jeudi.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>- J'irai pas, à votre rendez-vous ! hurla l'homme au pantalons trop courts. Vous pouvez vous le coller au cul, votre tête-à-tête de merde ! C'est fini, tout ça ! Plus jamais, les "petites conversations avec monsieur votre père" ! Vous m'entendez ? Plus jamais !"</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Une manière bien à lui de poser, une fois de plus, les problèmes du système scolaire, de la relation des parents avec cette institution et surtout, surtout des relations parents-enfants, enfants-adultes. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">La revanche du cancre !</span></div>
</div>
Amartiahttp://www.blogger.com/profile/03036606018240849219noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1823733122832443418.post-60618909492581978652019-10-19T19:08:00.000+03:002019-10-19T19:08:43.098+03:00Jean-Christophe Rufin : LE TOUR DU MONDE DU ROI ZIBELINE, <div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEioDD1-ep8_UbnyusckD4MNxuWeeIYnYD1XW5lTl_SKKUFBmB-W0iUxT-LIC9pqnJg_3nJwX5ZnfdfBER-6qahTqDih0h169fHDlp_cq3tTiHFCBfl1p9WVKTgpqkPbE6ZoSRxMdVOYjbOF/s1600/Le+tour+du+monde+du+roi+Zibeline.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="288" data-original-width="175" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEioDD1-ep8_UbnyusckD4MNxuWeeIYnYD1XW5lTl_SKKUFBmB-W0iUxT-LIC9pqnJg_3nJwX5ZnfdfBER-6qahTqDih0h169fHDlp_cq3tTiHFCBfl1p9WVKTgpqkPbE6ZoSRxMdVOYjbOF/s320/Le+tour+du+monde+du+roi+Zibeline.jpeg" width="194" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">Voilà plusieurs fois qu'une amie, fan de Jean-Christophe Rufin, me prête des livres de cet auteur (<i>Katiba</i>, <i>Check Point,</i> <i>Le Parfum d'Adam</i> notamment) et que finalement je ne trouve rien à en dire.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">Autant j'avais aimé son <i>Immortelle randonnée </i>qui relatait son périple sur les chemins de Compostelle, ouvrage dans lequel il s'impliquait et semblait nous livrer ses impressions avec sincérité, autant je trouve que les choix narratifs qu'il fait dans ces deux ouvrages ainsi que dans ce "tour du monde" sont empreints de bien pensance, de politiquement correcte et manquent totalement d'implication. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIhpnS__79dshpaxPpPmUO2d6Avgs0zzLuexPomE3vlDqnFHAXeB_x4lW5ElRJRaj34dE8TgNXLM67yphH0y2j3G2R5dNGJJqD4CgQT-TdZ7Av2XrHCjKWmC3JKeF6WBQHhOW1BdixEocw/s1600/J.-C.Rufin.jpeg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="168" data-original-width="300" height="179" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIhpnS__79dshpaxPpPmUO2d6Avgs0zzLuexPomE3vlDqnFHAXeB_x4lW5ElRJRaj34dE8TgNXLM67yphH0y2j3G2R5dNGJJqD4CgQT-TdZ7Av2XrHCjKWmC3JKeF6WBQHhOW1BdixEocw/s320/J.-C.Rufin.jpeg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">Même si je reconnais qu'à chaque fois les sujets sont travaillés et fouillés, mais justement le travail se sent..., ce ne sont ni des reportages ni de vrais romans. La trame qui soutient le propos apparaît au grand jour et l'intérêt de l'histoire en est amoindri. On voit tout au long des récits l'intention "politique" de l'auteur.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">A partir des mémoires du comte Benjowski, il y avait de quoi faire un vrai livre d'aventures, plein de mouvements et de rebondissements, au lieu de quoi, on a un récit monocorde (je devrais dire "bicorde" puisque la femme du comte y a également sa part), un récit linéaire, sans doutes et sans interrogations. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">Entre parenthèse, Rufin présente la femme de Benjowski comme une féministe avant l'heure, mais lui-même ne lui réserve que la part sentimentale de leurs aventures ! </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">Dommage !</span></div>
</div>
Amartiahttp://www.blogger.com/profile/03036606018240849219noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1823733122832443418.post-37363267592741248322019-06-23T11:15:00.000+03:002019-06-23T11:15:52.372+03:00Alejo Carpentier: LA HARPE ET L'OMBRE, Gallimard, 1979<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpBExFe-hBzrVFwS0DAJagvXjg3_NYgH2krtFV5E1GIAujqAOcsishC3uOGpdWgKSciZKX5erSkFowR5DyYdlkUk9w64Bx4SnJqYmmT-Hm5RrPbnplZodMInn_vj3z9PpGR6e3BLbdH8Lt/s1600/La+harpe+et+l%2527ombre.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="281" data-original-width="179" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpBExFe-hBzrVFwS0DAJagvXjg3_NYgH2krtFV5E1GIAujqAOcsishC3uOGpdWgKSciZKX5erSkFowR5DyYdlkUk9w64Bx4SnJqYmmT-Hm5RrPbnplZodMInn_vj3z9PpGR6e3BLbdH8Lt/s320/La+harpe+et+l%2527ombre.jpeg" width="203" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Pourquoi donc proposer la canonisation de Christophe Colomb ? La mérite-t-il vraiment ? C'est la question que se pose Alejo Carpentier. Et pour y répondre, il se glisse dans la conscience du navigateur qui, à l'heure de sa mort, attend la venue de son confesseur.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">L'auteur retrace, non sans un certain sens de la dérision, les aventures du marin - pas si bon que cela, à ses propres dires -de son obsession à trouver la terre que les Vikings avaient déjà abordée et dont le souvenir traînait encore dans les confins de l'Islande, de sa ténacité à ne jamais dévoiler son secret, de la duplicité de la reine Isabelle et de sa soif de reconnaissance, dut-il pour cela instaurer le commerce d'esclaves.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjH1OwcGZ7tfp9oX3lkyz-6EJ2k779fhMiuTDEc4C7RU4neYvgcMPre7HTKaw-wgAtvg64aMQaVxAQYrwoBksWvy4PD0JtHxRLz-Mu_5BzP7lYNof3Zr6Ln5yvKJjk4xKWTQU4oigKzB-Pl/s1600/Alejo+Carpentier2.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="531" data-original-width="785" height="216" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjH1OwcGZ7tfp9oX3lkyz-6EJ2k779fhMiuTDEc4C7RU4neYvgcMPre7HTKaw-wgAtvg64aMQaVxAQYrwoBksWvy4PD0JtHxRLz-Mu_5BzP7lYNof3Zr6Ln5yvKJjk4xKWTQU4oigKzB-Pl/s320/Alejo+Carpentier2.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>"Mais le monde était impatient de s'arrondir. Et moi je brûlais d'une impatience pus vive encore, empêtré que j'étais de nouveau dans des imbroglios, des controverses, des cogitations, des démonstrations, des arguties, des discussions - quel merdier ! - des cosmographes, géographes, théologiens, que j'essayais de convaincre du bien-fondé de la haute utilité de mon entreprise : mais, comme toujours, je ne pouvais découvrir mon grand secret celui que m'avait révélé Maître Jacob pendant les nuits blanches de la Terre de Glaces". </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Ecrit dans une langue où le rythme des phrases rappelle les ondulations de la joule, ce roman se termine par un pied de nez à la grande Histoire et au mythe qui a permis à une civilisation de se croire supérieure et donc dans son bon droit.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Du grand art littéraire et une lecture jouissive !</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
</div>
Amartiahttp://www.blogger.com/profile/03036606018240849219noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1823733122832443418.post-35973584160634780222019-06-05T17:07:00.000+03:002019-06-06T16:50:19.741+03:00Inès Cagnati : GENIE LAFOLLE, Denoël 1976<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1b06WmH9V56p5DcIKiyMTyBMaBgqO3Jgwo5YmIO8wyiTaqYfNM6a1CQHfkJ38ewhzbOkoWoPj8SeoMYeBakPBktb3LW_zlYbIEE0efpdSWa7EPq7JKDaGN7W0V34YymutYJk0gQs8dies/s1600/Ge%25CC%2581nie+la+folle.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="300" data-original-width="209" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1b06WmH9V56p5DcIKiyMTyBMaBgqO3Jgwo5YmIO8wyiTaqYfNM6a1CQHfkJ38ewhzbOkoWoPj8SeoMYeBakPBktb3LW_zlYbIEE0efpdSWa7EPq7JKDaGN7W0V34YymutYJk0gQs8dies/s320/Ge%25CC%2581nie+la+folle.jpg" width="222" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">Marie suis inlassablement sa mère, d'une ferme à l'autre, sur des chemins de terre où elle peine, de ses petites jambes à garder le rythme. A peine croit-elle la rejoindre, que celle-ci reprend sa route en lui disant : "Ne reste pas dans mes jambes".</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">Inès Cagnati utilise le "je" et se met dans la peau de cette petite fille qui souffre de voir sa mère, que tout le monde appelle "Génie la folle", s'échiner aux travaux des champs, ne jamais se plaindre, ne parler à personne et garder toujours un regard lointain et vide. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">Comme une complainte l'auteur dit et redit la peur de la petite de voir sa mère la laisser, ne pas revenir, mais toujours la mère revient et même si la seule chose qu'elle dise soit "couche-toi", le coeur de Marie "devient fou".</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4iz3nWI-HdeCA1atZx6na9oqUqon07Z_lVJS-YZzyyZRH8vxnf9fXtGNHNBMnJ2n8qGgOFCeH-ZNA2ruhyRJcqc486TRUmTU2BP04iOQgvugSnDm3qmIVh14fhQ2nmLqa5ApbP02eTUWd/s1600/Ine%25CC%2580s+Cagnati.jpeg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="233" data-original-width="216" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4iz3nWI-HdeCA1atZx6na9oqUqon07Z_lVJS-YZzyyZRH8vxnf9fXtGNHNBMnJ2n8qGgOFCeH-ZNA2ruhyRJcqc486TRUmTU2BP04iOQgvugSnDm3qmIVh14fhQ2nmLqa5ApbP02eTUWd/s320/Ine%25CC%2580s+Cagnati.jpeg" width="296" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><i>"Enfin, le soir venait. Je rentrais à la course. J'attendais son retour dans le chemin, assise sous l'églantier aux branches retombantes. Dès que j'entendais son pas, je me dressais, le coeur four. Arrivée près de moi, elle disait : </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><i>- Rentre à la maison.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><i>et je rentrais derrière elle, avec Rose.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><i>Je voulais toujours lui dire que j'étais là à l'attendre, que j'étais si contente, si contente qu'elle soit revenue ce soir encore, que moi je l'aimais. Mais elle avait le visage plein de silence."</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">Mieux que n'importe quel traité Inès Cagnati nous parle de la condition féminine, de la place qui lui est réservée dans une société patriarcale où la maternité est souvent un moyen de la dominer et de la posséder, où la révolte contre cet ordre se paie par la mise à l'écart et où la "folie" vaut mieux que le déshonneur d'une famille. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><br /></span></div>
</div>
Amartiahttp://www.blogger.com/profile/03036606018240849219noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1823733122832443418.post-58802986949751522542019-05-10T11:22:00.000+03:002019-05-10T11:22:18.762+03:00Henning Mankell :LES BOTTES SUEDOISES, Seuil, 2016<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4wqupl9EXawTlskba8KGmsMv0tj6xYbTDuH9qdHKIOXEBuTWn978wAZbya-tEwcKjTybW1jby0PS4AfstovixQ0uHTmuekQ3NrMKXlCh3fgqkD2gPxVOGg4o1bUULqUb6gtHuZzFekXn6/s1600/Les+bottes+sue%25CC%2581doises.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="288" data-original-width="175" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4wqupl9EXawTlskba8KGmsMv0tj6xYbTDuH9qdHKIOXEBuTWn978wAZbya-tEwcKjTybW1jby0PS4AfstovixQ0uHTmuekQ3NrMKXlCh3fgqkD2gPxVOGg4o1bUULqUb6gtHuZzFekXn6/s1600/Les+bottes+sue%25CC%2581doises.jpeg" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Dans l'incendie de sa maison, Frédérik, soixante-dix ans, vivant solitaire sur un des îlots d'un archipel suédois, ne voit pas seulement son passé disparaître, il appréhende soudain le peu d'années qui lui restent à vivre.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">La vieillesse et son cortège de diminution d'énergie, de regrets et de remords s'impose, mais cela n'empêche pas les désirs, les fantasmes, le besoin de rependre peut-être ce qui a été raté autrefois. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Reprendre contact avec les voisins, avec une fille perdue de vue et qui évolue désormais dans un monde si différent, espérer un dernier amour sans oser franchir le pas, connaître la joie de devenir grand-père, mais aussi la déception de la trahison d'un ami.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRsiiQVYLq6FhLCJFMzQ1MNp065Lm8tN3Q2Y0C1G5KQ4l2h65B4PFScnmQXz1iy6b5bjb8DYHMufgc9P5MO410TB3QZRc3mfmjX2ZC5sXfeAobvqhA830qid-r9TBfHkKQTMqtkwWNibeQ/s1600/Mankell.jpeg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="183" data-original-width="275" height="212" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRsiiQVYLq6FhLCJFMzQ1MNp065Lm8tN3Q2Y0C1G5KQ4l2h65B4PFScnmQXz1iy6b5bjb8DYHMufgc9P5MO410TB3QZRc3mfmjX2ZC5sXfeAobvqhA830qid-r9TBfHkKQTMqtkwWNibeQ/s320/Mankell.jpeg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>"Pendant qu'elle me regardait, j'ai té envahi par une rage incontrôlée, qui a disparu aussi vite qu'elle était venue. J'ai bien peur de nourrir, au fond de moi, une sorte de ressentiment désespéré vis-à-vis de ceux qui vont continuer de vivre alors que je serai mort. Cette impulsion m'embarrasse autant qu'elle m'effraie. Je cherche à la nier, mais elle revient de plus en plus souvent à mesure que je vieillis."</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Sous un faux air de polar, c'est un roman à la fois sombre et triste, mais pas déprimant car il est empreint d'humanité et de sincérité. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
</div>
Amartiahttp://www.blogger.com/profile/03036606018240849219noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1823733122832443418.post-68751891018502447282019-03-12T18:09:00.000+02:002019-03-12T18:09:43.944+02:00John Irving : JE TE RETROUVERAI, Seuil, 2006<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcb4emkpM6AmNhF6Fs3nzFwmh55KogLGeTHexPIeO0JidWVmAnYjQMJdIPH26satltYNS22HnXdIJITfVgkeWBJ1GLcVKq4bPwwuMtw8kSLUdlx2mfUwQNJ9bn77NTC4owiabHz2RYbNzn/s1600/Je+te+retrouverai.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="278" data-original-width="181" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcb4emkpM6AmNhF6Fs3nzFwmh55KogLGeTHexPIeO0JidWVmAnYjQMJdIPH26satltYNS22HnXdIJITfVgkeWBJ1GLcVKq4bPwwuMtw8kSLUdlx2mfUwQNJ9bn77NTC4owiabHz2RYbNzn/s320/Je+te+retrouverai.jpeg" width="208" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Oh, oui ! Il faut bien quelques 850 pages à John Irving pour raconter l'histoire de Jack Burns en respectant la règle de la stricte chronologie qu'impose la psychiatre de son personnage. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Né de la rencontre fortuite d'une tatoueuse et d'un organiste, le petit Jack est trimbalé </span><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif; font-size: large;">par sa mère</span><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif; font-size: large;"> </span><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif; font-size: large;">au travers de toute l'Europe du Nord. Elle recherche le père de Jack en suivant un chemin de piste jalonné d'églises aux orgues les plus célèbres en passant par les boutiques de tatouages non moins reconnues. Après plusieurs années d'errance infructueuse, il est temps de mettre l'enfant à l'école et le choix se porte sur une école de Toronto, réservée jusque là aux seules filles. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif; font-size: large;">Ces deux premières parties du livres sont écrites avec entrain, brio et se prêtent à une lecture jouissive. On y retrouve les constantes de Irving : l'absence du père, le sport de lutte, l'éveil sexuel. C'est ainsi que le petit passe de "<i>Pas devant Jack"</i> de sa mère, à <i>"Tu vas pas tarder à le savoir"</i> de son amie Emma pour finir par <i>"être trop grand"</i> pour rejoindre le lit de sa mère suite à un cauchemar. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">La suite du roman, avec les difficultés de maintenir une relation harmonieuse et un tant soit peu sur la durée, le succès à Hollywood jusqu'à la perte des deux personnes qui ont le plus compté pour lui, sont moins enlevées et j'y ai ressenti quelques longueurs. Le rythme reprend cependant à partir du moment où Jack découvre la vraie nature de sa mère.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgCtw5E4VZHHRh5S6Xuk_I-R8ViXR_OFemQMylPJ4LRNr1d-Ys75Usk1B8EwBAJYYN8ASoVJr6tJ1CMxi7PEIRXyyznHbvC3umZEbLIvZPVF1IjSSjITMBoRUs86pXnO6YaVzIktvKT_75t/s1600/irving.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="450" data-original-width="300" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgCtw5E4VZHHRh5S6Xuk_I-R8ViXR_OFemQMylPJ4LRNr1d-Ys75Usk1B8EwBAJYYN8ASoVJr6tJ1CMxi7PEIRXyyznHbvC3umZEbLIvZPVF1IjSSjITMBoRUs86pXnO6YaVzIktvKT_75t/s320/irving.jpg" width="213" /></a><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>"- Je veux aller chez moi, chuchota Alice. Si tu tiens à chuchoter, je vais le faire aussi, dit-elle en grimpant dans le lit d'Emma.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>Curieusement, c'était son sein gauche, du côté u coeur, qui paraissait ravagé -non pas le sin qui avait subi l'ablation de sa tumeur.Son tatouage coeur brisé avait la couleur bleu sombre d'une contusion, le "te" écrit en cursive n'avait désormais pas plus de sens que l'inscription, à la morgue, sur l'orteil d'un parfait inconnu.(...)</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>-Où, M'man ? (Jack savait ce qu'elle voulait dire; simplement il voulait savoir si elle était capable de le dire.)</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>- Je veux dire : au milieu des aiguilles, chéri, dit sa mère. Il est temps de m'emmener dans mes aiguilles.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>Comme on pouvait s'y attendre, voilà ce que signifiait "aller chez elle" pour Alice."</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Mais John Irving retombe sur ses pattes et la dernière partie nous réserve encore de belles surprises et encore plus d'émotions.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
Amartiahttp://www.blogger.com/profile/03036606018240849219noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1823733122832443418.post-33315333094742745332019-02-15T12:36:00.000+02:002019-02-15T12:36:00.663+02:00Laurent Gaudé : SALINA, LES TROIS EXILS, Actes Sud, 2018<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLdPpjFm94srVKgh5yjW_6eBTmV_Iazhl_aTPOxhoFePYd_1XmojjfLygZeRVXp4Y4RDaURUUnW7LfUfgJ1muUPXtBaEgWBILe35T6CI00O91x6A9Er3x20uTxqrUkCTlH_hPItKSsAWIz/s1600/salina.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="309" data-original-width="163" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLdPpjFm94srVKgh5yjW_6eBTmV_Iazhl_aTPOxhoFePYd_1XmojjfLygZeRVXp4Y4RDaURUUnW7LfUfgJ1muUPXtBaEgWBILe35T6CI00O91x6A9Er3x20uTxqrUkCTlH_hPItKSsAWIz/s320/salina.jpeg" width="168" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">Laurent Gaudé nous offre ici un roman qui tient de la tragédie antique, du conte d'un griot, des légendes et de la mythologie. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">Dans un pays où c'est le cimetière qui décide d'ouvrir ses portes, où Charon n'exige pas une pièce, mais le seul récit de ce que fut la vie du défunt, où seuls les étrangers ont droit à ce passage, parce que "<i>la ville a soif</i>" des histoires qui viennent de loin, un fils, Malaka, restitue la vie de celle qui fut sa mère, Salina.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">Au début, il y a un cavalier, surgi du fin fonds du désert, qui </span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">, sans un mot, </span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">dépose au sol un bébé hurlant de faim. Le clan des Djimba n'ose l'approcher et se contente de le regarder pleurer en espérant que le soleil ou les hyènes auront raison de ses cris. Jusqu'à ce que l'une des femmes du clan, décide de braver l'interdiction tacite et le prend dans ses bras. <i>"Par le sel de ces larmes dont tu as couvert la terre, je t'appelle Salina".</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">Dès le deuxième chapitre, Salina vieillie et sachant sa fin proche, enjoint son fils à l'emmener au-delà de la montagne que personne n'a jamais franchie afin de ne pas être enterrée dans le désert qui l'a vue se battre et se venger d'un destin qui ne lui a épargné aucune douleur.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1-bXGb65UdyJgiFYn8urvhpN6L_XxfOfSKZIx17B48igHhZut4WL92sniT8xaqWcoePUYcPcGyIPZed5kaKp1YOLY8bB2lki4h9TLmG2ZXbhZMFuQVzDnCEXGv4hgXreVqig3fKo6A7p-/s1600/Laurent+Gaude%25CC%2581.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="426" data-original-width="640" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1-bXGb65UdyJgiFYn8urvhpN6L_XxfOfSKZIx17B48igHhZut4WL92sniT8xaqWcoePUYcPcGyIPZed5kaKp1YOLY8bB2lki4h9TLmG2ZXbhZMFuQVzDnCEXGv4hgXreVqig3fKo6A7p-/s320/Laurent+Gaude%25CC%2581.jpg" width="320" /></a></div>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><i>"Malaka s'arrête, laisse un temps l'air doux du soir passer sur son visage. Personne autour de lui ne bouge. Aucun bruit ne vient interrompre ce silence. Il a besoin de respirer plus profondément. Il sait ce qui vient, il sait ce qu'il va devoir raconter. Il faudra parler du corps de sa mère qui n'était qu'une enfant, de ce corps qui avait commencé à saigner comme une fille, et qui pouvait être fécondé comme une femme. Il faudra parler de sa mère avec sensualité, du désir qu'elle faisait naître, du désir qu'elle avait en elle et sur lequel tous ont craché. Il va le faire. Il n'a pas peur. Il doit juste prendre son temps."</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">Mariée de force, violée le soir de ses noces, Salina met au monde un premier enfant que, telle une Médée, elle rejette et se contente de nourrir. <i>"Je le prends, regarde. Je le nourris oui. Mais il n'aura rien de moi. (...) Qu'il sente je plie face à toi, cela me va. Il comprendra alors qu'il a une mère par obéissance et en restera troué à jamais".</i></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><i><br /></i></span>
<span style="font-family: georgia, times new roman, serif; font-size: large;">Forcée à l'exil après la mort de son mari, elle couve en son sein un tel besoin de vengeance qu'elle met au monde un enfant-colère qui lui apportera une revanche bien amère.</span><br />
<span style="font-family: georgia, times new roman, serif; font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-family: georgia, times new roman, serif; font-size: large;">Ce n'est que grâce à la sagesse de celle qui a épousé celui qu'elle aimait, qu'elle trouvera enfin la paix.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">Comme toutes les tragédies, celle-ci nous parle aussi de notre présent, de l'accueil ou non de l'exilé et de la difficulté de dire et de connaître ses proches.</span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><br /></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">Un roman court, mais intense qui laisse un sentiment lumineux.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<br /></div>
</div>
Amartiahttp://www.blogger.com/profile/03036606018240849219noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1823733122832443418.post-26285685944406807512019-02-09T09:08:00.000+02:002019-02-09T09:08:18.728+02:00Gilles Ortlieb : L'ARBRE-SERPENT, Bordas, 1982<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXUPsCReXOKCn2gl3I93mRaHiGTyyG4OsJNnhnJ5dkRpHtdxYBGyUp6VynSkiglqaQrA6jqnndMJASzl45DzMhE8SsmZJLfAimJr8Mo99o4XqGuWrC8P_m8advSfHwqDtCOyBdqN0PfQt2/s1600/L%2527arbre+serpent.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="270" data-original-width="186" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXUPsCReXOKCn2gl3I93mRaHiGTyyG4OsJNnhnJ5dkRpHtdxYBGyUp6VynSkiglqaQrA6jqnndMJASzl45DzMhE8SsmZJLfAimJr8Mo99o4XqGuWrC8P_m8advSfHwqDtCOyBdqN0PfQt2/s1600/L%2527arbre+serpent.jpeg" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Gilles Ortlieb, réunit dans cet ouvrage cinq contes populaires grecs, de ceux <i>"que l'on se faisait raconter par une grand-mère ou un vieil oncle, qui les tenaient eux-mêmes de leur arrière grand-mère ou de leur grand-oncle" </i>du temps où, en Grèce, "<i>les habitants des villages se connaissaient tous par leur prénom et où les ânes étaient encore le plus sûr moyen de circuler".</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">De "L'arbre-serpent" aux "Mésaventures du paysan" en passant par "Les trois bons conseils", ils nous racontent tous la revanche d'un petit peuple pauvre qui par son ingéniosité, sa rouerie parfois, parvient à s'enrichir et à sortir de sa condition.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>"Quant au paysan, il fut de retour chez lui le soir même, pas fâché au fond de sa mésaventure puisqu'il en revenait, chaussé de neuf, sur un cheval fringant, au lieu e la vieille chèvre et du petit âne sur lequel il était parti."</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Pas de morale chrétienne, d'ailleurs la religion en est totalement absente. Il faut croire que ces contes tiennent plus des épopées antiques que des histoires destinées à faire accepter sa condition et à s'en contenter.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">On y trouve souvent une part de magie ou d'extraordinaire que ce soit celle d'un serpent généreux, d'un renard forcément rusé ou d'une femme dont le fils n'est autre que le soleil en personne.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglZsQiW7UrQF26kxxxr2AyvrRaadJBh3aTYgAhKHMGNmsTzT7XEGKi1jg-Xn90IguT1FD00Oa9wsPTAvJ7XSpfZUij7Hf0uwHm85yTPCoivFbJfj6bSUwQDQIDKVAkUcq_VQN3YEGkSyNy/s1600/Gilles+Ortlieb.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="346" data-original-width="520" height="212" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglZsQiW7UrQF26kxxxr2AyvrRaadJBh3aTYgAhKHMGNmsTzT7XEGKi1jg-Xn90IguT1FD00Oa9wsPTAvJ7XSpfZUij7Hf0uwHm85yTPCoivFbJfj6bSUwQDQIDKVAkUcq_VQN3YEGkSyNy/s320/Gilles+Ortlieb.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>" Et le dimanche suivant le maçon reprit son luth et retourna dans le jardin. Le serpent était déjà là, qui l'attendait. Comme la première fois, tous les deux chantèrent et dansèrent jusqu'au soir, puis le serpent s'éclipsa, abandonnant à nouveau une bourse remplis de pièces d'or".</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Seul le dernier conte, celui du "Couseur de sacs" nous présente un homme trop malheureux, trop résigné, persuadé suite à un rêve, que la source de sa destinée <i>"c'est moi, moi seul, qui l'ai bouchée". </i>Le généreux gouverneur qui l'avait pris en sympathie doit s'y prendre à trois fois pour le sortir de son état.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>"- Tiens, prends-les, </i>(des pièces d'or)<i> elles sont à toi... J'ai voulu t'aider à déboucher la source que toi-même avait bouchée en rêve, mais tu n'as rien voulu savoir. J'espère cette fois que tu feras un bon usage de cet or et que je ne t'entendrai pus jamais chanter ta triste complainte... Allez, va et ne me remercie pas. Bonne chance !"</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">On imagine aisément que ces contes, à défaut de changer vraiment leur condition, apportaient un peu d'espoir à ceux qui les écoutaient.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
</div>
Amartiahttp://www.blogger.com/profile/03036606018240849219noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1823733122832443418.post-82862618025026084082019-02-05T16:14:00.002+02:002019-02-05T16:14:28.780+02:00Pierre Lemaitre : TROIS JOURS ET UNE VIE, Albin Michel, 2016<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEja8FEc4BzQYFEolXl__k-dWfd_XIqp5bVCmMEce2LyGN9EmZbxt4RtYqFNAiHcjv9GNClGJVI4Ty00rhNK0YII_aowsPpwn-morjo-zP_hn5lyUWK3tCaSd2Pi-ywr7dfp8mtvprBGJlBu/s1600/Trois+jours+et+une+vie.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="271" data-original-width="186" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEja8FEc4BzQYFEolXl__k-dWfd_XIqp5bVCmMEce2LyGN9EmZbxt4RtYqFNAiHcjv9GNClGJVI4Ty00rhNK0YII_aowsPpwn-morjo-zP_hn5lyUWK3tCaSd2Pi-ywr7dfp8mtvprBGJlBu/s320/Trois+jours+et+une+vie.jpeg" width="219" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Décidément, quand un auteur a du talent, il peut se permettre de traiter aussi bien des gueules cassées de la grande guerre que d'un simple fait divers.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Dans une bourgade où les notables "ventripotent", les ouvriers travaillent encore, même si l'unique usine fait face à quelques problèmes, où les curés prêchent, où les bigotes minaudent, où les enfants jouent et se disputent comme partout ailleurs, le ronron de la quotidienneté va être chamboulé par la disparition d'un petit garçon suivie immédiatement après par la fameuse tempête Lothard.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Mais celui dont la vie bascule, durant ces trois jours de 1999 alors qu'il n'a que 12 ans, c'est Antoine. Car si le petit a disparu, c'est de sa faute. Et pourtant, malgré l'enquête de la gendarmerie, les battues de recherche vite abandonnées en raison de la tempête, son secret restera bien gardé.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Et c'est là où le talent de Lemaitre intervient. Car si les angoisses d'Antoine nous tiennent en haleine, les adultes de son entourage semblent tout faire pour que le scandale n'éclate pas, tout faire pour ne pas voir la culpabilité qui transpire de l'affolement du jeune adolescent.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgc2Pzb1Jz9ULSX0Rh99jbYBWy_VG7Fgju97s3rjXxAgpQimQOY87L5TyiN4gcMLBHDOINTIXWrPUgMK4FOi7MnZKWdpqr4xzpFL8HYNCwKqereAMaa2n7mCMduEIUGBniwecsy2SvmZvnH/s1600/Pierre+Lemai%25CC%2582tre.jpeg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="238" data-original-width="212" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgc2Pzb1Jz9ULSX0Rh99jbYBWy_VG7Fgju97s3rjXxAgpQimQOY87L5TyiN4gcMLBHDOINTIXWrPUgMK4FOi7MnZKWdpqr4xzpFL8HYNCwKqereAMaa2n7mCMduEIUGBniwecsy2SvmZvnH/s320/Pierre+Lemai%25CC%2582tre.jpeg" width="285" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>"Sur la disparition de Rémi et le rôle qu'Antoine y avait joué, elle ne savait rien de précis, n'importe qui aurait été submergé par des images sordides, de l'épouvante à l'état pur, mais Mme Courtin, elle, avait sa méthode. Elle élevait entre les faits qui la dérangeaient et son imagination, un mur haut et solide qui ne laisser filtrer qu'une angoisse diffuse qu'elle atténuait grâce à une quantité inouïe de gestes habituels et de rituels intangibles. La vie doit toujours reprendre le dessus, elle adorait cette expression. Cela signifiait que la vie devait continuer de couler, non pas telle qu'elle était mais telle qu'on la désirait."</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Il n'empêche, Antoine va vivre avec l'angoisse de se voir démasqué et son destin en est complètement bouleversé. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Jusqu'à la fin, Lemaitre entretient un suspens qui nous empêche de poser le livre pour passer à une autre activité et les toutes dernières pages remettent en question les certitudes accumulées tout au long du récit. Du grand art, et en plus sans prétention !</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
Amartiahttp://www.blogger.com/profile/03036606018240849219noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1823733122832443418.post-3874255865866950082019-02-03T19:31:00.000+02:002019-02-03T19:31:53.494+02:00Romain Gary : LES RACINES DU CIEL, Gallimard, 1956<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiO5Bu_Tw6gINuCmIN6Tjl_j5Jd7FPl3MLshGrLkS0i0rnldTXMlPRImnndTEpS5Nw4U2-4oHi7wyvLBXKPbmh2i5V1z8Buhz_LuLulW2LOnDuDpfjJA7EUBAQzKaM3K-Y1k7bYtnJ0NF0a/s1600/Les+racines+du+ciel.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="289" data-original-width="174" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiO5Bu_Tw6gINuCmIN6Tjl_j5Jd7FPl3MLshGrLkS0i0rnldTXMlPRImnndTEpS5Nw4U2-4oHi7wyvLBXKPbmh2i5V1z8Buhz_LuLulW2LOnDuDpfjJA7EUBAQzKaM3K-Y1k7bYtnJ0NF0a/s320/Les+racines+du+ciel.jpeg" width="192" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Un roman qui m'a passionnée et plus d'une fois étonnée par l'actualité de son propos. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">L'intrigue se passe pourtant, en pleine Afrique Equatoriale Française. Outre l'administration coloniale, on y rencontre toute une série de personnages échoués sur les bords du fleuve Chari et au fil du récit on apprend les raisons et le parcours de chacun d'entre eux. Mais le protagoniste est un certain Morel, qui se pique, au nom de la sauvegarde de la nature, de faire cesser la chasse à l'éléphant prisée tant comme passe temps par des colons désœuvrés que par les trafiquants d'ivoire. Face au mépris dont il fait l'objet dans la capitale, Morel s'associe à Waïtari, un "Tchadien" qui rêve d'obtenir l'indépendance de son pays, quitte à faire entrer de force les membres de son peuple dans la modernité. L'éléphant devient donc un symbole de puissance et de liberté.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>"Je dois vous dire aussi que j'ai contracté, en captivité, une dette envers les éléphants, dont j'essaye seulement de m'acquitter. C'est un camarade qui avait eu cette idée, après quelques jours de cachot - un mètre dix sur un mètre cinquante - alors qu'il sentait que les murs allaient l'étouffer, il s'était mis à penser aux troupeaux d'éléphants en liberté - et, chaque matin, les Allemands le trouvaient en pleine forme, en train de rigoler : il était devenu increvable. Quand il est sorti de cellule, il nous a passé le filon, et chaque fois qu'on n'en pouvait plus, dans notre cage, on se mettait à penser à ces géants fonçant irrésistiblement à travers les grands espaces ouverts de l'Afrique. Cela demandait un formidable effort d'imagination, mais c'était un effort qui nous maintenait vivants."</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Morel fait preuve d'une telle confiance dans le bien fondé de son combat pour l'écologie, qu'il ne peut que déranger son entourage et les autorités qui l'accusent de cacher ainsi son soutien aux groupuscules indépendantistes. Ces derniers en revanche l'accusent de trahison à force de ne donner de l'écho qu'à sa lutte en faveur des éléphants.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_UxaujmrWV0ldCwe3U6Jb21r3c53nq3RfX8udeVd0tLcvrMzmTGeGGOIJZ9ECGFi5x-2fRNB4Lik5FRQf-nEDEMI2CAZneHAJjgPfDSYwiezCZCieUDlFvJ864TldSHll9vY72hl4H9qE/s1600/Romain+Gary.jpeg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="384" data-original-width="512" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_UxaujmrWV0ldCwe3U6Jb21r3c53nq3RfX8udeVd0tLcvrMzmTGeGGOIJZ9ECGFi5x-2fRNB4Lik5FRQf-nEDEMI2CAZneHAJjgPfDSYwiezCZCieUDlFvJ864TldSHll9vY72hl4H9qE/s320/Romain+Gary.jpeg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>"La France seule pouvait le</i> (Waïtari) <i>comprendre et l'apprécier : il se sentait perdu au coeur de l'Afrique, ses sorciers et des fétiches. Il se savait plus intelligent, plus doué, plus instruit que quatre-vingt-dix-neuf Français sur cent : docteur en droit et licencié ès lettres, auteurs d'ouvrages remarqués. Mais il s'était délibérément séparé de la France, d'abord par une erreur de calcul, ensuite, surtout, parce que le système politique français, ses institutions et ses traditions conservatrices ne pouvaient être conciliés avec son ambition, son goût du pouvoir et sa volonté d'imposer à l'histoire l'empreinte indélébile de son nom. Et il se sentait tout autant à l'écart des tribus africaines, parce qu'il représentait une menace pour leurs coutumes ancestrales, une révolution. Il ne pouvait rien attendre de côté-là : il lui fallait atteindre indirectement l'opinion publique mondiale. Mais lorsqu'il essayait de profiter de l'entreprise insensée de Morel pour tenter de lui donner un contenu politique, les masses populaires en Europe et en Amérique prenaient au sérieux cette ridicule histoire de protection de la faune africaine, se passionnaient pour la défense des éléphants et continuaient à l'ignorer, lui, et la cause de l'indépendance africaine qu'il incarnait."</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Ce roman foisonne de réflexions et d'informations sur cette période, traite de liberté, du pouvoir, du courage, de l'utopie. Il fait du bien, même si l'on sait que l'histoire, elle, ne se termine pas bien...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
Amartiahttp://www.blogger.com/profile/03036606018240849219noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1823733122832443418.post-80676836775103742782018-11-19T04:34:00.000+02:002018-11-19T04:38:30.415+02:00Torgny Lindgren : LE CHEMIN DU SERPENT, Actes Sud, 1985<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg43ivoGQmHP2oTJYUj486eovl9z6T_9LQvlQ1Fb0Akb4Qy2fltYuX0AA6fFESGLn8s4IMZCFvSG9Myan0yJ3UDkg_wce3Bt30AgqhrKS9ypRACY1ingKNEMhIHzrMSad6Sn-Yu9g4AVxzq/s1600/Le+chemin+du+serpent.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="284" data-original-width="179" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg43ivoGQmHP2oTJYUj486eovl9z6T_9LQvlQ1Fb0Akb4Qy2fltYuX0AA6fFESGLn8s4IMZCFvSG9Myan0yJ3UDkg_wce3Bt30AgqhrKS9ypRACY1ingKNEMhIHzrMSad6Sn-Yu9g4AVxzq/s320/Le+chemin+du+serpent.jpeg" width="200" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">Un homme est assis, les pieds ballant au-dessus du gouffre laissé par un glissement de terrain qui a emporté sa femme, ses enfants, et sa maison. Il s'adresse à Dieu pour essayer de comprendre <i>si tout cela avait été décidé dès le commencement</i> <i>? </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">Plus que de la révolte, c'est l'incompréhension qui pousse ce paysan suédois de la fin du XIXe s à reprendre le fil de sa misérable vie comme témoignage des efforts pourtant fournis pour ne pas mériter un tel châtiment. Et pourtant, il semble bien que l'homme soit coupable, dès sa naissance, d'une faute originelle qui justifierait le sort auquel le Seigneur lui réserve. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">Torgny Lindgren dresse le portrait d'une société où la religion tient lieu de seule "culture", à travers les psaumes récités en guise d'explication voire de consolation. On imagine un Ingmar Bergman mettant en scène les silences et les non-dits du drame de ce petit peuple, qui se voit déposséder petit à petit de tous ses biens par une bourgeoisie commerçante qui émerge à cette époque-là grâce à l'instauration du crédit. Et lorsque l'argent vient totalement à manquer, alors qu'un mari meurt, la femme, puis ses filles en sont réduites à payer de leur corps.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbMJNGHm8ZciCaCJ5rVp6pG8w1lQNiu3QVARWrvM1RZv6XsQRtPQswtKmz9it5GoeoA8QowxpGWdVy87YW8LzFRp6DuS8VRkicRg2k5s9Hmlf4oJfs3QeaHXTQ3pdGJqf8qEpHxg1UyReB/s1600/Torgny+Lindgren.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="428" data-original-width="750" height="182" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbMJNGHm8ZciCaCJ5rVp6pG8w1lQNiu3QVARWrvM1RZv6XsQRtPQswtKmz9it5GoeoA8QowxpGWdVy87YW8LzFRp6DuS8VRkicRg2k5s9Hmlf4oJfs3QeaHXTQ3pdGJqf8qEpHxg1UyReB/s320/Torgny+Lindgren.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><i>"Toute une vache qu'a dit maman. Si ça ne suffit pas, alors, je ne comprends plus.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><i>Mais c'était comme s'il faisait des embarras, comme s'il voulait se faire prier pour accepter cette vache</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><i>De toute façon, le foin sera fini au mois de mars, qu'a dit maman. On n'en a pas assez. Et alors, qu'est-c qu'on fera ? Tu peux aussi bien la prendre. Quand le printemps arrivera, elle sera seulement une charge pour nous.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><i>Et cette fois il a bien été obligé de s'intéresser à cette satanée vache !</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><i>Je peux toujours aller la voir. Ce n'est pur dire. Mais c'est bien parce que tu insistes, Tea.(...)</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><i>Mais pour la boucherie ? a essayé maman. Comme vache de boucherie ?.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><i>Elle fait pas beaucoup de viande, qu'il a dit. Reste presque que la carcasse. Comme une claie à sécher le foin. Une pitié.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><i>Et puis il se remettait à regarder maman par en dessous, et on voyait qu'il pensait : Chair."</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">C'est un roman âpre dans lequel le langage catéchisant des psaumes et autres chants d'église se heurte à celui de cette apostrophe désespérée d'un paysan à peine lettré. Autant dire que ce dernier ne trouve pas de réponse à son questionnement légitime, même si l'acte que la catastrophe lui a évité de faire pourrait passer pour une intervention de ce Seigneur si lointain. Mais est-ce vraiment une bonté de sa part ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><br /></span></div>
</div>
Amartiahttp://www.blogger.com/profile/03036606018240849219noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1823733122832443418.post-51931090205463531812018-10-21T09:41:00.000+03:002018-10-21T09:52:56.753+03:00Rachid Mimouni : LE FLEUVE DETOURNE, Robert Laffont, 1982<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKhKmHV1a0KlM8CWlJv0lk8mCfsyaSJPrHKq7qZ8GY34tNNidhsndmNJbB6ZMcpTSlfm8ciFLfu15mSwyYZZ_W_SKK7WwWS8qhHpTbPaSvX0Dmt4KkiqALo7mba6KqvkiEZh4nwpaLVzhp/s1600/Le+fleuve+de%25CC%2581tourne%25CC%2581.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="287" data-original-width="175" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKhKmHV1a0KlM8CWlJv0lk8mCfsyaSJPrHKq7qZ8GY34tNNidhsndmNJbB6ZMcpTSlfm8ciFLfu15mSwyYZZ_W_SKK7WwWS8qhHpTbPaSvX0Dmt4KkiqALo7mba6KqvkiEZh4nwpaLVzhp/s320/Le+fleuve+de%25CC%2581tourne%25CC%2581.jpeg" width="195" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">Un roman hautement allégorique qui a pour cadre l'Algérie post-coloniale. Ce fleuve détourné, je l'ai compris comme le vol de la libération que la classe politique dirigeante a commis contre le peuple algérien, en s'accordant à elle seule le bénéfice de l'Indépendance et surtout les richesses du pétrole. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">Le roman est construit sur une alternance de courts chapitres entre le présent d'un homme qui se retrouve dans une espèce de colonie pénitentiaire où on promet aux détenus une émasculation prochaine et le passé qui nous amène à découvrir peu à peu comment le narrateur en est arrivé là.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">Il y a du Kafka dans ce personnage qui, seul rescapé d'une embuscade dans le maquis où il a perdu la mémoire, erre longtemps avant de retrouver le souvenir de son village. Il s'y rend pour y retrouver sa famille, mais tout le monde le croyant mort, l'administration refuse de reconnaître son erreur et l'en chasse. Il part alors à la recherche de sa femme et ce qu'il découvre, en toute fin du roman, l'amène à commettre l'acte qui le fait enfermé.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTBgzAmAtNEWjhKDK25U1hPeM5DaNq5JjgMZuX7mLXrfL8ASDPhnDeKTDMMopHifWo_jiWUN_uppjuc1gfnpOhZr4PxMaNe7TOokClhxXMHyL_xqXWsKFSuONB0NTH922DVQQFjwqqaWAs/s1600/Rachid_Mimouni.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="220" data-original-width="220" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTBgzAmAtNEWjhKDK25U1hPeM5DaNq5JjgMZuX7mLXrfL8ASDPhnDeKTDMMopHifWo_jiWUN_uppjuc1gfnpOhZr4PxMaNe7TOokClhxXMHyL_xqXWsKFSuONB0NTH922DVQQFjwqqaWAs/s320/Rachid_Mimouni.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><i>"Mon cher cousin, il faut bien comprendre la situation actuelle. Beaucoup de choses ont changé au pays. Nous sommes un Etat souverain, maintenant. Autrefois, l'administrateur de la commune mixte, aidé de ses caïds, décidait de ce qui était bon pour nous et s'arrangeait pur entretenir en permanence la rivalité entre les deux principales tribus de la région, les Merzoug et nous. Mais les fils rivaux se sont retrouvés côte à côte au maquis et, le colonisateur parti, nous avons cru pouvoir tomber dans les bras l'un de l'autre. Las ! Nos vieilles querelles avaient pourri, et les Temps Modernes offrent tant d'occasions nouvelles à notre ancestrale concurrence."</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">Un livre à la teneur politique indéniable qui a été censuré en Algérie, comme d'ailleurs les ouvrages suivants qu'il a publié. E</span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">n 1993, </span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: large;">il a même été menacé de mort et a été forcé à l'exil au Maroc voisin. Et pourtant, sur la vidéo ci-dessous, lors d'un entretien avec Bernard Pivot, une année avant la montée du FIS, il ne voit rien venir. Il faut bien dire qu'il n'a pas été le seul !</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
<iframe allow="fullscreen,autoplay" frameborder="0" height="100%" marginheight="0" marginwidth="0" scrolling="no" src="https://player.ina.fr/player/embed/CPB89004882/1/1b0bd203fbcd702f9bc9b10ac3d0fc21/wide/0" width="100%"></iframe>
</div>
Amartiahttp://www.blogger.com/profile/03036606018240849219noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1823733122832443418.post-70000113466418214422018-09-20T09:28:00.000+03:002018-09-20T09:28:41.112+03:00Joël Dicker : LA VERITE SUR L'AFFAIRE HARRY QUEBERT, Ed. LeFallois, l'Age d'Homme, 2012<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjq6m5JO-Q0Fq57K5M4P96ZHR2TFuIBkrX-10GmKxhTebRVfIi8wEbtshpLPSh0rS4huPFuMVTqfWuhblc_tZdwTpybQzpOxfG4te3e_kswEi2wSo7lsIxcaklKMzx0zdXzM-uEBMVl7tov/s1600/La+ve%25CC%2581rite%25CC%2581+sur+l%2527affaire+Harry+Quebert.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="286" data-original-width="176" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjq6m5JO-Q0Fq57K5M4P96ZHR2TFuIBkrX-10GmKxhTebRVfIi8wEbtshpLPSh0rS4huPFuMVTqfWuhblc_tZdwTpybQzpOxfG4te3e_kswEi2wSo7lsIxcaklKMzx0zdXzM-uEBMVl7tov/s320/La+ve%25CC%2581rite%25CC%2581+sur+l%2527affaire+Harry+Quebert.jpeg" width="196" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Trois écrivains aux prises avec leur mal d'écrire : le fameux Harry Quebert, devenu célèbre en 1976 grâce à la publication d'un livre d'amour entre un homme de 35 ans et une jeune fille de 15 ans, le dénommé Marcus Goldmann (même nom, même prénom que dans le précédent ouvrage de l'auteur), élève et ami de Quebert, qui se fait fort de disculper son mentor du meurtre de la jeune fille et enfin, Joël Dicker lui-même, qui ne nous laisse pas oublier que c'est lui qui tire les ficelles, mêle et démêle l'intrigue de le "La <i><b>véritable vérité vraie</b></i> sur l'affaire Harry Quebert".</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Conçu comme une série télévisée, y compris les moments de suspens pour éventuelle coupure publicitaire, ce roman en 31 chapitres - suivant les 31 conseils de vie et d'écriture du professeur à son élève - ressemble à ce que pourrait être un atelier d'écriture, tant Joël Dicker fait tout "tout juste" pour devenir un auteur à succès, ce dont il n'arrête pas, par ailleurs, de clamer quant à ses personnages.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgPqT8cB9KS4ChenZOftlN8s2uFBZ7jo2TY1sN7uE3n7j4U2n2BcBzkRN2n30HGK5_9Tj0IbkybvqO_vw0EOUyH1GUop1O2C1IuXkKxJzrBVjRBShcot_CYiN4LgzuISDRxHeXkICeYu1GD/s1600/Joe%25CC%2588l+Dicker.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="446" data-original-width="595" height="239" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgPqT8cB9KS4ChenZOftlN8s2uFBZ7jo2TY1sN7uE3n7j4U2n2BcBzkRN2n30HGK5_9Tj0IbkybvqO_vw0EOUyH1GUop1O2C1IuXkKxJzrBVjRBShcot_CYiN4LgzuISDRxHeXkICeYu1GD/s320/Joe%25CC%2588l+Dicker.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>"Les écrivains qui passent leur nuit à écrire, sont malades de caféine et fument des cigarettes roulées sont un mythe, Marcus. Vous devez être discipliné, exactement comme pour les entraînements de boxe. Il y a des horaires à respecter, des exercices à répéter : gardez le rythme, soyez tenace et respectez un ordre impeccable dans vos affaires. Ce sont ces trois Cerbères qui vous protégeront du pire ennemi des écrivains.</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>-Qui est cet ennemi ?</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>- Le délai. (...)"</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Je suis sûre que ce jeune auteur applique à la lettre les 31 conseils qu'il se donne à lui-même et je dois bien avouer, que malgré un certain agacement j'ai lu ce livre très rapidement. Le "page turner" marche donc. Mais je n'ai pu m'empêcher de sourire devant les gesticulations dans lesquelles Joël Dicker se lance dans la dernière partie pour bien nous prouver qu'il avait pensé à tout et que c'est lui le maître de l'ouvrage et du spectacle et que si l'on croit avoir deviné qui était vraiment l'assassin on s'est complètement trompé et pas qu'une fois puisque il fait bondir et rebondir la culpabilité sur tous les protagonistes de l'histoire.... </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Après plus de 800 pages, il prétend nous rendre triste que l'histoire se termine, car <i>"Un bon livre, Marcus, est un livre que l'on regrette d'avoir terminé"</i>... Pour ma part je n'en suis pas désolée du tout, alors ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Il faut espérer, qu'avec les années, cet auteur perdra son côté "premier de la classe" et qu'il saura mettre sa réelle faculté d'écriture au service d'un peu moins de prétention.</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br /></div>
Amartiahttp://www.blogger.com/profile/03036606018240849219noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1823733122832443418.post-25551644477428533112018-09-13T19:02:00.001+03:002018-09-13T19:02:52.894+03:00Richard Ford : ENTRE EUX, Ed. Olivier, 2017<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdiNflUOuGUrgWTyEq-4Q0OBwWbwmsgKMxmSi8M-VrVeLLAJJ73Hz-oT68v0hi1gry7AYQhrCG0aFDcqKUbJSvvTUUJh_28dJxADdWxQD2qxBP4i2yaTkuqwFgxQTPUiyp5W5mD5IieYpZ/s1600/Entre+eux.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="288" data-original-width="175" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdiNflUOuGUrgWTyEq-4Q0OBwWbwmsgKMxmSi8M-VrVeLLAJJ73Hz-oT68v0hi1gry7AYQhrCG0aFDcqKUbJSvvTUUJh_28dJxADdWxQD2qxBP4i2yaTkuqwFgxQTPUiyp5W5mD5IieYpZ/s320/Entre+eux.jpeg" width="194" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Suite à la mort de sa mère, Richard Ford avait fait paraître en 2003 un petit récit biographique sur cette dernière. En 2017, il décide de compléter ce récit par celui de son père, qu'il a relativement peu connu, puisqu'il est mort alors qu'il avait une quinzaine d'années.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">C'est la réunion de ces deux textes qui fait l'objet de ce volume. Ce qui en fait l'intérêt, c'est qu'il ne s'agit pas vraiment d'une biographie au sens propre du terme, mais plutôt la perception que l'auteur a de ses parents, par ce qu'ils lui ont raconté, par ce qu'ils lui ont caché, et surtout par le lien de confiance et d'amour qui l'a lié à ces deux êtres.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Il porte un regard sans pathos et avec la distance </span><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif; font-size: large;">certainement </span><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif; font-size: large;">due au temps qui passe, comment, il a su s'insérer entre ces parents qui formaient avant tout un couple. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif; font-size: large;"><i>"Ils ont dû commencer à se dire qu'ils n'auraient pas d'enfants, puisque, en effet, il ne leur en venait pas. Je ne sais pas jusqu'à quel point ils en étaient affectés, ni si ma mère a fait des fausses couches, ou même s'ils "essayaient". Ce n'étaient pas des gens qui se battaient contre leur destin, ils avaient plutôt tendance à prendre la vie du bon côté, dans la mesure du possible."</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLz2h9RDS5c6jTjgfzvx4x0EKNYbxyzp2sQXJkscN2uYHZTSUn1ZUDP5yS-fnyjxZCEhX7cAUgbebYsJpo5wl7kwmebZgmlTdDSbVzbLvuazlwJR4pic64khSDyRrHHHVdoeX9Eqt3-_3G/s1600/richard-ford-.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="256" data-original-width="190" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLz2h9RDS5c6jTjgfzvx4x0EKNYbxyzp2sQXJkscN2uYHZTSUn1ZUDP5yS-fnyjxZCEhX7cAUgbebYsJpo5wl7kwmebZgmlTdDSbVzbLvuazlwJR4pic64khSDyRrHHHVdoeX9Eqt3-_3G/s320/richard-ford-.jpg" width="237" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif; font-size: large;"><i>"Et puis, il y avait moi. Peut-être que je serais pas enfant unique. Y pensaient-ils ? Se demandait-il, se demandaient-ils tous les deux si ne pas voir mon père tous les jours aurait une incidence sur ma manière de grandir ? Et si oui, laquelle ? Est-ce que ça poserait problème que "le père" ne soit pas là tout le temps ? Comment allait-il se charger de mon apprentissage ? Une forme de présence était-elle possible malgré tout ? Il n'avait pas eu de père, lui-même, il avait grandi sans qu'on lui ait appris grand-chose. Des gamins qui grandissaient avec un père absent, il devait y en avoir d'autres, non ? Et elle, pourrait-elle compenser son absence ? Il est clair qu'en attendant ma naissance, ils avaient pris les choses comme elles venaient. Il s'aimaient, ils m'aimeraient. La présence de l'amour suffirait. Nous allions être heureux. C'est de cette manière, une manière que j'estime excellente à l'heure même où j'écris, que ma vie a commencé, ses grandes lignes définies pour longtemps."</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif; font-size: large;">Comme on le voit on est loin des récits psychologisant et cela fait du bien !!!</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif; font-size: large;">A noter, que cette édition présente une série de photos qui nous rendent cet homme et cette femme encore plus présents.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
Amartiahttp://www.blogger.com/profile/03036606018240849219noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1823733122832443418.post-84794727226977588472018-09-10T10:01:00.000+03:002018-09-10T10:01:18.518+03:00Alexandre Papadiamantis :L'ILE D'OURANITSA et RÊVERIE DU QUINZE-AOÛT, Cambourakis, 2013,2014<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiq8fBtx4QUKCHve_bOnqzqmSVHd8HB8w3X9maj0Yb94s0B_OIn64aFSc8bYI9oH8oiHC_7PW9PpxTC_aL5VGc35G9Jza5fDsahiM11zJXy5WVYHQH3IUaUjdWNNZzQGVcQtKeVWhT4VQAM/s1600/Li%25CC%2582le+d%2527ouranitsa.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="256" data-original-width="162" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiq8fBtx4QUKCHve_bOnqzqmSVHd8HB8w3X9maj0Yb94s0B_OIn64aFSc8bYI9oH8oiHC_7PW9PpxTC_aL5VGc35G9Jza5fDsahiM11zJXy5WVYHQH3IUaUjdWNNZzQGVcQtKeVWhT4VQAM/s320/Li%25CC%2582le+d%2527ouranitsa.jpeg" width="202" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Une très bonne initiative de la part des éditions Cambourakis que d'avoir réédité cette séries de 17 nouvelles écrites entre 1888 et 1908 par Alexandre Papadiamantis. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh15O8xSuWbnWQt02pFJ46GXrh7i7eUUdkSYSX9lLRtPwZ5t3ufP9Txw8eIeVy_y0RZ0Y8Byif2jqKcCAD9cZ-Nt85Z2LZziHvKLAhPXU3P0Ba-jBRabopiJnPoaKYZYbzzk4o5l9xeIn9g/s1600/Re%25CC%2582verie+du+15+aou%25CC%2582t.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="277" data-original-width="182" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh15O8xSuWbnWQt02pFJ46GXrh7i7eUUdkSYSX9lLRtPwZ5t3ufP9Txw8eIeVy_y0RZ0Y8Byif2jqKcCAD9cZ-Nt85Z2LZziHvKLAhPXU3P0Ba-jBRabopiJnPoaKYZYbzzk4o5l9xeIn9g/s320/Re%25CC%2582verie+du+15+aou%25CC%2582t.jpeg" width="210" /></a><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Je connaissais cet auteur pour avoir lu, il y a déjà bien longtemps son roman "Les petites filles et la mort". J'y ai retrouvé une société rude, empreinte de principes et de rigidité tout orthodoxes. Des vies soumises aux préceptes religieux, à la rigueur des rites, où la notion même de liberté intellectuelle n'a aucune place, ou nécessite une transgression périlleuse. De l'enfance à l'âge adulte, les hommes luttent contre la tentation des chemins de traverses, contre la tentation du retrait de la société, les femmes quant à elles n'existent que par leur statut de vierges, épouses et surtout de mères. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Et pourtant ! Ces pages sévères sont traversées de fulgurances sensuelles, d'élans amoureux, d'émerveillements face à la mer et à la nature. Chaque nouvelle nous raconte le moment où le personnage fait un pas de côté.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">"Sous le Chêne royal" nous conte l'amour inconsidéré d'un jeune garçon pour cet arbre δρυς qui, il faut le savoir, est féminin en grec. Il s'échappe de la surveillance de ses parents et </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>"J'étais fourbu, en nage, hors d'haleine. A peine arrivé, je me jetai sur l'herbe, me roulai sur les coquelicots et les fleurs des champs. J'éprouvais cependant un bonheur secret, un plaisir merveilleux. Je rêvais en levant les yeux vers les branches épaisses, j'ouvrais et fermais mes lèvres avec volupté au souffle de la brise qui faisait bruire le feuillage. Des centaines d'oiseaux venaient chercher le repos dans la ramure et entonnaient les chants débridés... La fraîcheur, le parfum et la joie faisaient fondre mon coeur... (...)</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDw-twHeESDfG-xds68IkS8kz4gvxCxw09pvz7MLU5aun_q8Gl_YhbBeU0SN68RH1CMLva9Q3C6rOIgrDb0RP11G9T0DZPLkgw3l9H-fuWy_T-RakjGxXRJhx77tiwHhvB5aYHHRbWjLm6/s1600/Papadiamantis_Aleksandros_by_Nirvanas.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="284" data-original-width="260" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDw-twHeESDfG-xds68IkS8kz4gvxCxw09pvz7MLU5aun_q8Gl_YhbBeU0SN68RH1CMLva9Q3C6rOIgrDb0RP11G9T0DZPLkgw3l9H-fuWy_T-RakjGxXRJhx77tiwHhvB5aYHHRbWjLm6/s320/Papadiamantis_Aleksandros_by_Nirvanas.jpg" width="292" /></a><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>Il me sembla que l'arbre - car je conservais dans mon sommeil la notion d'arbre - changeait peu à peu d'apparence, d'état et de forme. A un moment, je crus voir à la racine du chêne deux jambes bien galbées, collées l'une à l'autre, qui ensuite se décollaient peu à peu et finissaient par se séparer. Le tronc me parut se remodeler pour prendre la forme d'une taille, d'un ventre, d'une poitrine aux deux seins retroussés avec grâce."</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">La traduction de René Bouchet fait ressortir le classicisme de la langue utilisée par Papadiamantis, sans tomber dans un style ardu et précieux. Elle rend hommage à celui qui est considéré comme le père de la littérature moderne en Grèce. </span></div>
<br /></div>
Amartiahttp://www.blogger.com/profile/03036606018240849219noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1823733122832443418.post-56572485771255712112018-09-01T17:51:00.000+03:002018-09-01T17:51:05.377+03:00Anne Cuneo : CONVERSATION CHEZ LES BLANC, Bernard Campiche, 2009<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6v79VavSPIIC4t-XkMvR8Bmqos2ExDm1BhI6yWLXpj9xsn4FlM1B9wfut1oY3T6nnIP_rk4P7_dXWLhD70SiQWGtWN8ajE1GAeLYyQ_VJEqjiM1gkQXJBrUeVZBkqPwHd2TfdwAOWF-ZI/s1600/Conversation+chez+les+Blanc.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="291" data-original-width="173" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6v79VavSPIIC4t-XkMvR8Bmqos2ExDm1BhI6yWLXpj9xsn4FlM1B9wfut1oY3T6nnIP_rk4P7_dXWLhD70SiQWGtWN8ajE1GAeLYyQ_VJEqjiM1gkQXJBrUeVZBkqPwHd2TfdwAOWF-ZI/s320/Conversation+chez+les+Blanc.jpeg" width="190" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Peu de francophones se rappellent d'Anne-Marie Blanc, comédienne Romande, mais ayant fait sa carrière en Suisse alémanique et principalement au Schauspielhaus de Zürich. Ce fut pourtant une vedette qui n'a cessé de jouer, au théâtre comme au cinéma, jusqu'à plus de quatre-vingts ans.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Parce qu'elle ne voulait pas qu'on écrive sa biographie, Anne Cuneo nous raconte une histoire, celle de leur rencontre, de leur amitié indéfectible et de leur complicité. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Mais c'est un récit à plusieurs facettes, car au cours d'une de leurs conversations sur le manque de rôle pour les comédiennes entre deux âges, Anne Cuneo promis à Anne-Marie Blanc, de lui en trouver un, et à défaut de le lui écrire.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Que n'avait-elle promis-là ? "<i>Les mots de François Simon me hantaient toujours : assurer à un comédien qu'on écrira un rôle pour lui et ne pas le faire c'est comme promettre le mariage, fixer la date et prendre rendez-vous, puis faire faux bond à la mairie".</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqOaggFy66CCRGEm_I5UxCzTih5D7szey2GK544h4Hqa0qc397vVNLcmNuS_Wp4Fr2hPWOJUwkdWpDlOO6D2RuISy2-D-nSFJtsGjDkGMwnTxfZuTZZ3EqUM3vKNZc7PHvZ2LvySfzjB6g/s1600/Anne+Cuneo4+%25281%2529.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="519" data-original-width="600" height="276" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqOaggFy66CCRGEm_I5UxCzTih5D7szey2GK544h4Hqa0qc397vVNLcmNuS_Wp4Fr2hPWOJUwkdWpDlOO6D2RuISy2-D-nSFJtsGjDkGMwnTxfZuTZZ3EqUM3vKNZc7PHvZ2LvySfzjB6g/s320/Anne+Cuneo4+%25281%2529.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">La quête d'un sujet, d'un personnage qui puisse convenir entraîne l'auteur à chercher à toujours mieux connaître la comédienne et ce qui a forgé sa personnalité. C'est ainsi que mine de rien, nous découvrons par petites touches ce qui fut la vie d'une femme qui a su mener sa carrière de front avec sa vie familiale sans perdre pied, ou se laisser leurrer par les feux de la rampe.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>"Si vous deviez nommer quelques rôles qui ont marqué votre carrière, lesquels choisiriez-vous ?"</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>"Je commencerais par Rosalinde. C'est ce personnage qui m'a en quelque sorte poussée à faire du théâtre. J'ai toujours été très bonne dans ces rôles ambigus, un peu homme, un peu femme. Ca fait réfléchir sur ses propres limites, vous voyez. Je dois me comporter en jeune homme - mais je suis une jeune fille. Jusqu'où je vais ? Mes gestes ? Ma tenue ? Ma voix ? Le costume suffit-il ? Peggy Ashcroft disait qu'on ne peut jouer ces rôles juvéniles là que lorsqu'on est mûr. Moi, j'ai joué Rosalinde à trente ans, et puis je l'ai jouée une seconde fois à trente-cinq ans. J'avais la chance d'être restée svelte, j'avais la silhouette de l'emploi."</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Ses débuts au Schauspielhaus permet à Anne Cuneo de revenir sur le rôle de refuge pour les comédiens Allemands et Autrichiens et d</span><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif; font-size: large;">e résistance à la propagande nazie que ce théâtre a joué pendant les années de guerre. Elle en avait déjà fait le sujet d'un de ses précédents romans : <a href="https://meslecturesintantanees.blogspot.com/2017/01/anne-cuneo-la-tempete-des-heures.html"><b><i>"La Tempête des heures". </i></b></a></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">De recherches en conversations, de moments de dépression en moments de soutien, Anne Cuneo parviendra finalement à écrire cette fameuse pièce, dont elle nous livre le texte et Anne-Marie Blanc la jouera, pour la première fois sur une scène romande, en 1989 à l'âge de quatre-vingts ans. <a href="https://meslecturesintantanees.blogspot.com/2017/01/anne-cuneo-la-tempete-des-heures.html"><br /></a></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Un livre profond, intelligent et intéressant, bien au-delà de la biographie d'une comédienne, largement illustré par des photos de l'artiste. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7wBU9YHeIxCuEAR4HIXAqB0mVK8iecHT_b80JSvG94lACm6j2TD-Y_TWs8IFO361EmKSXln1y6v1yc-86F8Ev75CwtSgR-f-EcjJ3Ng0mQfNEZkELBS8urpPyQzn1x6jkROUb5xZxTEBP/s1600/Anne-Marie-Blanc.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="487" data-original-width="696" height="446" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7wBU9YHeIxCuEAR4HIXAqB0mVK8iecHT_b80JSvG94lACm6j2TD-Y_TWs8IFO361EmKSXln1y6v1yc-86F8Ev75CwtSgR-f-EcjJ3Ng0mQfNEZkELBS8urpPyQzn1x6jkROUb5xZxTEBP/s640/Anne-Marie-Blanc.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: small;">Anne-Marie Blanc dans "Gilberte de Courgenay" 1941</span></td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
</div>
Amartiahttp://www.blogger.com/profile/03036606018240849219noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1823733122832443418.post-46600504899321530972018-08-10T20:20:00.000+03:002018-08-10T20:20:57.103+03:00Stella Vretou : LES SOULIERS VERNIS ROUGES, Ed. Les Escales, Pocket, 2017<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3dSZo8dIJPeGcSMBA8A4a6ohPYgGQ6YJqngGKCTANiPVO4NwIvZBbi2MlK03BLS4WRHgfMIyBgQu3KbRsPBaR3NumunVOCwDUQG8RS21oNbDgZDa8-3hi1c4xykBYL7zbdPcagcDquFW6/s1600/Les+souliers+de+vernis+rouges.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="320" data-original-width="195" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3dSZo8dIJPeGcSMBA8A4a6ohPYgGQ6YJqngGKCTANiPVO4NwIvZBbi2MlK03BLS4WRHgfMIyBgQu3KbRsPBaR3NumunVOCwDUQG8RS21oNbDgZDa8-3hi1c4xykBYL7zbdPcagcDquFW6/s320/Les+souliers+de+vernis+rouges.jpg" width="195" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">On sait peu de choses de Stella Vretou, qui est avant tout une traductrice prolifique d'auteurs turcs. Il faut dire qu'elle est née à Constantinople - comme disent encore les Grecs - et son premier roman doit beaucoup à cette ville. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Il s'agit d'une saga familiale qui nous emmène de l'exil de l'arrière grand-père et de son frère qui quitte à la fin du XIXe s. l'île de Zakinthos pour Odessa, en passant par Constantinople. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Après avoir fait fortune à Odessa, l'arrière grand-père, décide de retourner à Constantinople pour trouver une femme et dès lors, le déroulement de l'histoire familiale se fait au gré des souvenirs que les femmes se transmettent les unes aux autres. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">De mariages en naissances, de négoces en retours de fortunes, de maisons en maisons, le roman dresse un tableau de la vie des Roums, ces Grecs vivant en Turquie. En toile de fonds, l'histoire mouvementée entre cette communauté et la population turque, marquée par les différents traités internationaux qui ont procédé à l'éclatement de l'empire ottoman. Bizarrement, Stella Vretou, fait pratiquement l'impasse sur le grand échange de population de 1922 qui n'affecte en rien la famille dont elle nous raconte l'histoire et met plutôt l'accent sur la nécessité de quitter La Ville au moment de l'affaire de Chypre dans les années 1960.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQyUeV0aBusSvmBdqBty5UD5UK-e9PYS4IEMH4tIcEpRJk9Og0BFeK1aUmQ6bG8dH0TQaLqDHzpp0_q6ZD3RoHRHhsvlUrUIt8XbV9KFfE7cgUxNCbr9mi2pyJdGWTeijBn0BARJoyIc3U/s1600/%25CE%2592%25CF%2581%25CE%25B5%25CF%2584%25CE%25BF%25CF%2585%25CC%2581-%25CE%25A3%25CF%2584%25CE%25B5%25CC%2581%25CE%25BB%25CE%25BB%25CE%25B1.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="400" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQyUeV0aBusSvmBdqBty5UD5UK-e9PYS4IEMH4tIcEpRJk9Og0BFeK1aUmQ6bG8dH0TQaLqDHzpp0_q6ZD3RoHRHhsvlUrUIt8XbV9KFfE7cgUxNCbr9mi2pyJdGWTeijBn0BARJoyIc3U/s320/%25CE%2592%25CF%2581%25CE%25B5%25CF%2584%25CE%25BF%25CF%2585%25CC%2581-%25CE%25A3%25CF%2584%25CE%25B5%25CC%2581%25CE%25BB%25CE%25BB%25CE%25B1.jpg" width="256" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>"Cela fait plusieurs jours maintenant que toute la famille se réunit le soir dans la pièce du milieu où se trouve le poste de radio et qu'ils essaient de capter Radio Athènes. On baisse le son et les parasites sont nombreux... (...) </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><i>Son grand-père Apostolos et son père parlaient, hier soir, des marques que les Roums trouvent sur la porte de leur maison ou les façades de leurs commerces. Constantinople est remplie de vauriens venus des bas-fonds de l'Anatolie. Pourquoi les ont-ils tous parqués ici, pourquoi barbouillent-ils leurs maisons et leurs magasins de graffitis ? se demandaient-ils, terrifiés."</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Si c'est un roman qui se lit facilement, je l'ai personnellement trouvé trop linéaire, trop chronologique, trop convenu. Par ailleurs, il reste bien trop centré sur les aléas des uns et des autres pour offrir un intérêt historique quelconque quant à la période, pourtant importante encore de nos jours, qu'il recouvre.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
Amartiahttp://www.blogger.com/profile/03036606018240849219noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1823733122832443418.post-68814116384077490072018-06-24T21:33:00.000+03:002018-06-24T21:33:38.853+03:00Petros Markaris, OFFSHORE, Seuil, 2017<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfFO4s4AAAUjh8qDVJDQWV4CzU5dGyX0VFYlqnh5CijGtivRvT9fvNQrl0AuV7lBOvWR6c4FOpRkOeLXfD7zX1inrHZOw-b_v_EC8IyytmaCCTeBxhLpycdS3pcqHM3i8qGtL1l7uUhkax/s1600/Offshore.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="276" data-original-width="182" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfFO4s4AAAUjh8qDVJDQWV4CzU5dGyX0VFYlqnh5CijGtivRvT9fvNQrl0AuV7lBOvWR6c4FOpRkOeLXfD7zX1inrHZOw-b_v_EC8IyytmaCCTeBxhLpycdS3pcqHM3i8qGtL1l7uUhkax/s320/Offshore.jpeg" width="211" /></a></div>
<style type="text/css">
<!--
@page { margin: 0.79in }
P { margin-bottom: 0.08in }
-->
</style>
<br />
<div style="margin-bottom: 0in; text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Ironie de l'histoire, je lis ce livre
au moment où, selon l'Union européenne, la Grèce sortirait de la
crise du fait qu'elle peut à nouveau se financer sur les marchés
financiers. Si ce type de discours passe auprès des médias français
et allemands, en Grèce personne n'a vraiment l'air d'y croire, tant
le pays est <span lang="fr-FR">exsangue</span> et encore soumis à
une tutelle de ses créanciers puisqu'aucune annulation de la dette,
même partielle, n'est prévue.</span></div>
<div style="margin-bottom: 0in; text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br />
</span></div>
<div style="margin-bottom: 0in; text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Or Markaris qui, dès 2016, situe la
suite des tribulations de son célèbre commissaire Charitos, dans
une Grèce sortie de la crise et où l'argent se remet à circuler
pour ne pas dire "ruisseler", ne s'y trompe pas. Alors que
les promesses d'augmentations de salaires poussent les gens à
réutiliser leur voiture laissées sans plaque faute de pouvoir payer
essence et taxes, à s'inviter à nouveau au restaurant, à
abandonner les pois chiches et autres haricots secs au profit des
fameuses tomates farcies, Charitos et se demande d'où vient
l'argent ?
</span></div>
<div style="margin-bottom: 0in; text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br />
</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgt-RZ1b7pEcafSjz6eUxykW-OZiheU6S5-K4sY2CaIqPqSMVPsxu72vHcDmadNiG4zCNNVKCAOymwPD3DpcOcmqOg0r4X8ZalMuHrIVTWBrfgk6fs1JiMW7fwvNshNhtspvKlLRKND6RGJ/s1600/petros_markaris.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="382" data-original-width="300" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgt-RZ1b7pEcafSjz6eUxykW-OZiheU6S5-K4sY2CaIqPqSMVPsxu72vHcDmadNiG4zCNNVKCAOymwPD3DpcOcmqOg0r4X8ZalMuHrIVTWBrfgk6fs1JiMW7fwvNshNhtspvKlLRKND6RGJ/s320/petros_markaris.jpg" width="251" /></a></div>
<div style="margin-bottom: 0in; text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">A la faveur de trois <span lang="fr-FR">meurtres</span>
avec vol, dont <span lang="fr-FR">bizarrement</span> on trouve très
vite les responsables qui avouent tout aussi rapidement leurs
méfaits. Charitos fera preuve, une fois de plus, d'insoumission et
poursuivra inlassablement son enquête et son idée, celle de
chercher l'origine de l'argent.
</span></div>
<div style="margin-bottom: 0in; text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br />
</span></div>
<div style="margin-bottom: 0in; text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">La réponse n'arrive qu'en toute fin de
roman et le laisse sans voix ! ce qui ne fait que confirmer le scepticisme des Grecs d'aujourd'hui !</span></div>
<br /></div>
Amartiahttp://www.blogger.com/profile/03036606018240849219noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1823733122832443418.post-68155112430036334302018-04-27T11:56:00.000+03:002018-04-27T11:56:12.862+03:00Elena Ferante : L'AMIE PRODIGIEUSE, Gallimard, 2014<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtxcIM7sIorVJltgFKNvGN1u7jebRFaH-1Qi_K_Vr7GjTkLzBY4NT7xJZ-GPrK4Som0BvgM1LZcWWAYy6Jia1GwOcP5AO-dyRxDbPSpk18VjeCjiXtaOW9C-eUKK6LWFrwoCHbddXPh2Be/s1600/l-amie-prodigieuse-.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="972" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtxcIM7sIorVJltgFKNvGN1u7jebRFaH-1Qi_K_Vr7GjTkLzBY4NT7xJZ-GPrK4Som0BvgM1LZcWWAYy6Jia1GwOcP5AO-dyRxDbPSpk18VjeCjiXtaOW9C-eUKK6LWFrwoCHbddXPh2Be/s320/l-amie-prodigieuse-.jpg" width="194" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Tout a déjà été écrit sur ce roman qui rencontre un succès phénoménal (pour ne pas dire prodigieux...).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">J'ai moi aussi, prix un énorme plaisir à le lire, car il sonne vrai. J'y ai retrouvé, comme beaucoup d'autres femmes </span><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif; font-size: large;">j'imagine</span><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif; font-size: large;">, les situations, les interrogations, les joies et les peines d'une enfance et d'une adolescence dans les années 50 et 60, car même si l'intrigue se passe à Naples, les sentiments exprimés sont certainement communs à toute une génération européenne.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">La qualité du récit tient, il me semble, au fait que la narratrice ne nous fait jamais oublier qu'elle se rappelle de tout cela, elle garde donc une distance critique, notamment envers ses propres actions. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">L'ambiguïté du rapport amoureux créé par l'amitié profonde est toujours présent, et entre admiration et concurrence, entre émulation et envie - il n'y a pas là de jalousie - entre identification et affirmation de soi, on assiste à l'élaboration d'une personnalité.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Par ailleurs, les rapports sociaux et surtout la place des filles dans la société des ces années-là fonctionne comme le fil rouge du déroulement de cette histoire. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="font-size: large;">"</span><i style="font-size: x-large;">Rester près d'elle </i>(sa mère)<i><span style="font-size: large;">. Je me dis : elle ne s'en rend pas compte, mais qu'est-ce qu'elle est contradictoire avec ses accès de colère et ses gestes impérieux ! Elle n'aurait pas voulu que j'étudie, mais puisque maintenant j'étudiais elle estimait que je valais mieux que les jeunes avec lesquels j'avais grandi et elle prenait conscience - comme d'ailleurs je le faisais justement moi-même en cette occasion- que ma place n'était pas parmi eux. Toutefois, voilà qu'elle m'imposer de rester près d'elle pour me sauver Dieu sait de quelle mer déchaînée, de quel gouffre ou précipice, autant de dangers qu'Antonio incarnait alors à ses yeux. Mais rester près d'elle signifiait rester dans son monde et devenir exactement comme elle. Et si je devenais comme elle, avec qui pourrais-je bien finir sinon avec Antonio ?"</span></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><i style="font-size: x-large;"><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Pour une fois, le succès n'a rien à voir avec une écriture facile et racoleuse et il est bien mérité. Et puis je veux encore ajouter que la photo de la couverture de l'édition Folio me fascine tant elle exprime la joie et la complicité des deux gamines.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Je me lance dans le deuxième tome.</span></div>
</div>
Amartiahttp://www.blogger.com/profile/03036606018240849219noreply@blogger.com0